Festival International de Théâtre Action / Sept pays se retrouvent pour onze spectacles durant le Festival International de Théâtre Action (Fita), à Grenoble et dans l'agglo. On en parle avec Laurent Poncelet, de la compagnie Ophélia Théâtre qui le porte.
Avec le Fita, on rit, on danse, on joue, on parle. Tout cela en même temps. Laurent Poncelet, metteur en scène de la compagnie Ophélia Théâtre et organisateur de l'événement, n'a jamais voulu se cantonner à un seul domaine artistique. « Il y a de la danse, du théâtre, des récits et puis des arts mêlés » énumère-t-il. Un festival qui aborde des thèmes variés venant du monde entier, avec un fil reliant le tout : « l'engagement ». Les pièces traitent ainsi des questions de société, de la nourriture (avec Manger, pièce burlesque qui revient sur les modes de consommation actuels comme la malbouffe), de la Syrie (Les deux réfugiés, où deux frères racontent leur quotidien en France) ou encore du racisme (Blue's-cat, spectacle pluridisciplinaire de Côte d'Ivoire et du Burkina Faso).
Cet engagement est aussi visible par les liens qu'entretient la compagnie Ophélia avec le monde associatif. « À Grenoble, il y a un réseau associatif très riche qui nous permet de faire un travail de fond. On travaille avec 60 partenaires. » Le festival, pour cette 8e édition, propose ainsi des projections de films ainsi que divers temps musicaux. Les participants à Exil, par exemple, s'allongeront dans un transat, et écouteront les voix de comédiens narrant l'exil de réfugiés vivant aux quatre coins du monde.
Brasser les publics
Cette programmation aux multiples facettes autorise les rencontres de publics divers, les spectacles se déroulant principalement dans le sud de Grenoble (l'Espace 600, l'Auditorium Prémol ou encore le Prunier Sauvage), avec aussi une ouverture au nord de la ville (au Théâtre 145) et à d'autres communes de l'agglo. « Nous avons une démarche militante. Rien en soi ne nous pousse à faire ce festival si ce n'est le brassage des publics que l'on retrouve à chaque spectacle. »
Bien plus que de l'art donc, le festival propose du lien social, grâce aux questions soulevées par les spectacles. Ainsi, Présence pure, qui est programmé au Théâtre 145 (et joué par Laurent Poncelet lui-même), va traiter de la maladie d'Alzheimer. « C'est la création 2016 de notre compagnie. En lien avec des associations ou des maisons des habitants, nous organisons des choses simples. » Et, dans ce cas précis (nous avons vu le spectacle en fin de saison passée), assez touchantes grâce aux mots de l'auteur Christian Bobin.
Fita
Dans divers lieux, du mardi 15 au dimanche 27 novembre