Reprise / Ce film sorti en 1985 et réalisé par le papa de "L'Exorciste" et de "French Connection" est à redécouvrir vendredi 24 mars au cinéma Arts et Plaisirs de Voreppe.
On a tendance à résumer le grand William Friedkin à ses faits d'armes glorieux des seventies tels que French Connection et The Exorcist. Il faut dire que les lendemains de Sorcerer ont été durs pour le wonder boy, cousin poissard de Michael Cimino, porté aux nues puis descendu violemment. Arrivent les années 1980 avec leur lot de kitsch et de mauvais goût, période oubliée du cinéaste qui contient pourtant quelques perles. Cinq ans après le controversé Cruising, Friedkin revient à ses premières amours et livre un polar halluciné.
To Live and die in LA (le titre original) raconte la poursuite que Richard Chance, flic violent, dirige contre le faussaire Rick Masters. Marqué par la mort d'un collègue, le ripou n'a aucun scrupule, prêt à tout pour coincer l'escroc...
Avec ce faux thriller mais véritable exercice de style assumé multipliant les clins d'œil à sa propre filmographie, Friedkin prend à bras le corps son sujet et organise un jeu de piste surprenant, tant dans le scénario que sa mise en scène. À ce titre, Petersen joue avec un malin plaisir le salaud, double cynique de Popeye Doyle. Tour de force logistique et de découpage, la scène incroyable de course-poursuite illustre bien cette profession de foi bouffonne et virtuose, commençant dans les petites ruelles pour exploser sur une autoroute à contre-sens.
Aujourd'hui, To live and die in LA possède une influence durable, largement reconnue, car sans cette oeuvre, pas de Drive, pas de jeux-vidéos GTA ou de Baby Driver, le prochain Edgar Wright. Une mine d'or noir pour fins connaisseurs.
Police fédérale Los Angeles
Au cinéma Arts et Plaisirs (Voreppe) vendredi 24 mars à 20h30