"L'Amour est une fête" : et ce film, une défaite

L'Amour est une fête
De Cédric Anger (Fr, 1h59) avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche...

de Cédric Anger (Fr, 1h59) avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Camille Razat...

Vous qui entrez dans la salle, abandonnez tout espoir de tomber sur un équivalent à la française de Boogie Night, fameux film de Paul Thomas Anderson. Narrant l'infiltration de deux flics (Guillaume Canet et Gilles Lellouche) dans l'univers des peep-shows et du X en plein dans les années 1980 parisiennes, cet Amour est une fête n'en a ni le rythme, ni la folie. Présente-t-il quelque gravité dramatique, des attraits comiques insoupçonnés ? Pas davantage. Diable... Oserait-il, alors, s'appuyer sur ce décor ou ce contexte favorable pour créer un authentique film érotique doté d'une intrigue ? Pas plus que Yann Gonzalez avec sa (dé)pantalonnade Un couteau dans le cœur : on se trouve en présence de cinéastes qui vendent hypocritement l'idée du soufre, en craignant d'en prononcer le nom, et passent leur film à moquer leurs aînés du cinéma bis ou Z, tout en les pillant et les contrefaisant (mal) à coups de néons roses et de cheveux peroxydés. Ne parlons pas hommage, puisqu'il s'agit de dérision. Il n'y a là ni amour, ni fête ; d'ailleurs, ce n'est ni fait, ni à faire...

Seule lumière au tableau : la B.O. de Grégoire Hetzel, et la mélancolie mélodique de ses partitions pour instruments à vent, qui parviennent à se frayer une place entre les inévitables louches de soupe d'époque servies à profusion. Pourquoi s'imposer ce jukebox conformiste quand on dispose d'un compositeur d'une telle envergure ?

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X