Art contemporain / Virginie Piotrowski investit l'espace Vallès avec un ensemble de dessins hyperréalistes et de sculptures minimales.
Il suffit parfois de pas grand-chose pour installer un univers dans une exposition. Sensible aux questions architecturales, aux enjeux constructifs et à l'urbanisme contemporain, Virginie Piotrowski investit l'espace Vallès avec une proposition simple : une structure pénétrable, largement ajourée, constituée de tasseaux de bois. Celle-ci donne l'impression d'entrer dans un espace intime, une sorte de salon, et permet de mettre en valeur les œuvres présentées.
On y trouve ainsi, disposés au pied des parois ou accrochés à mi-hauteur : des bibelots de trois fois rien, des mini-sculptures qui s'élèvent grâce à l'emboîtement ingénieux de matériel de pêche, des parpaings qui servent tour à tour de socles ou de bacs à fleur, des maquettes de maisons inachevées, ainsi que plusieurs dessins hyperréalistes de grand format. Virginie Piotrowski y dépeint des environnements urbains souvent un peu en marge : friches, architectures vernaculaires, bâtiments industriels... Le point de vue froid, distant, frontal est renforcé par une technique similiphotographique qui permet à l'œil d'interroger ces sites, leurs usages, leur histoire, leur devenir... À l'étage, c'est une série de dessins de figures labyrinthiques évoquant précisément la structure présente au rez-de-chaussée que l'on découvre – comme une mise en abîme de son propre travail.
Des trous dans ses murs. Virginie Piotrowski jusqu'au 8 juillet à l'espace Vallès