Édito du n°1076 - mercredi 29 novembre 2017 - Petit Bulletin Grenoble
Il y a donc des individus qui, pour des raisons politiques (elle a bon dos la politique), brûlent des lieux culturels. Ah, d’accord… Nous en sommes là… Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 novembre, une partie du centre de culture scientifique, technique et industrielle la Casemate (connu sous ce nom du fait de son emplacement au pied de la Bastille, dans des anciennes fortifications) a ainsi été détruit par un incendie volontaire comme on l’explique en page 2 de ce journal (et ici pour ceux qui lisent cet édito en ligne).
Au-delà des faits et des revendications discutables (restons polis), c’est encore un équipement fort de la vie culturelle grenobloise qui a été en partie détruit. Et un équipement représentatif d’une certaine utopie grenobloise (ouverte en 1979, la Casemate est le second centre de culture scientifique ayant vu le jour en France, juste après le Palais de la découverte à Paris), comme l’est également le Théâtre Prémol, dans le quartier Village Olympique, qui a lui aussi été incendié il y a plus de deux ans (mais pas pour des raisons "politiques" au vu des résultats de l’enquête).
Hasard du calendrier : nous avions prévu depuis des semaines de publier un portrait d’Elisabeth Papazian, la battante directrice du Théâtre Prémol qui, depuis l’incendie, n’a pas baissé les bras. Il est à découvrir en page 12 (et ici pour ceux qui lisent cet édito en ligne). Bonne nouvelle : son théâtre va bientôt renaître de ses cendres – ce sera pour 2019 selon la Ville. On espère que l’équipe de la Casemate, que nous soutenons évidemment, aura bientôt d’aussi bonnes nouvelles à annoncer.
