Mardi 10 janvier 2017 L'artiste lyonnais Mengzhi Zheng signe à l'URDLA une exposition touchante, proposant au visiteur de relire et de redessiner l'espace à sa guise, entre rêve et réalité, imaginaire et perceptions, plis et déplis...
Art Contemporain / Mengzhi Zheng présente à Lyon une petite exposition qui réunit l’ensemble des dimensions de son travail : maquettes, dessins et installation, comme autant d’architectures imaginaires et libres.
Exposer au Nouvel Institut Franco-Chinois revêt une importance symbolique particulière pour Mengzhi Zheng, émigré de Chine en France à l’âge de sept ans. « C’est pour moi l’occasion de me dévoiler davantage, de m’interroger aussi sur mon choix de devenir artiste et comment cela constitue une identité » nous dit-il.
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L'artiste se dévoile dans un entretien accompagnant son exposition avec la psychanalyste Françoise Crozat Fanget. Où l’on apprend son mal être à son arrivée en France et pendant plusieurs années, son déracinement et ses difficultés à trouver un nouvel ancrage en France. Étudiant à la Villa Arson à Nice, il décide en 2008 de retourner, pour un voyage, dans son village natal à Ruian… où il ne reconnaît rien ou presque, des immeubles ayant remplacé rizières et campagne. « Ce fut un choc, et cela a provoqué chez moi des interrogations sur mon rapport à la ville, à l’habitat, à l’architecture ».
Soit des questions qui deviendront le creuset même de ses créations futures : des maquettes et des architectures imaginaires non fonctionnelles.
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L’envol des formes
Lyonnais depuis 2012, Mengzhi Zheng a déjà connu à Lyon plusieurs expositions : à l’Attrape-Couleurs, à la galerie Besson, à l’URDLA, à la Biennale d’Art Contemporain de 2019… On peut aussi voir en permanence son intervention sur le toit du parking des Halles. « Je me raconte toujours des histoires et j'y exprime certaines émotions » confie l’artiste à propos de ses architectures imaginaires.
Ces architectures peuvent être de petites "maquettes abandonnées" faites de bric et de broc, ou bien de beaucoup plus grandes installations. Son Envol portant réalisé dans l'espace du Nouvel Institut Franco-Chinois a été conçu d’abord sur ordinateur, avec le désir d’accrocher une architecture utopique aux deux grandes poutres de la salle d’exposition.
Mengzhi Zheng y joue, comme souvent dans ses œuvres, sur des oppositions, des échos poétiques, des confrontations entre le vide et le plein, le petit et le grand, l’équilibre et le déséquilibre, le "bien fait" et le "mal fait"… Soit une fête des formes et une utopie topologique qui surprend, déroute, et finit par charmer le regard. En plus de l’Envol portant, l’artiste présente des dessins de la structure sous d'autres perspectives, et plusieurs petites "maquettes abandonnées".
Mengzhi Zheng, enf(r)ance
Au Nouvel Institut Franco-Chinois jusqu’au samedi 17 décembre
Bio express
1983 : Naissance à Ruian en Chine. À sept ans, il émigre à Paris
2006-2011 : Études à la Villa Arson à Nice
2008 : Voyage en Chine dans son village natal
2012 : Installation à Lyon
2019 : Biennale d’Art Contemporain de Lyon. Installation aux anciennes Usines Fagor
2022 : Expositions au Nouvel Institut Franco-Chinois jusqu’au 17 décembre, et au Château-Musée de Tournon-sur-Rhône en Ardèche jusqu’au 6 novembre
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