Actualité Lyon | Annonces légales

Peinture Fraîche : cap sur Fagor

Peinture Fraîche : cap sur Fagor

Street-art / Pour sa 5e édition, le festival de street-art Peinture fraîche quitte la halle Debourg pour investir sa voisine aux anciennes usines Fagor-Brandt. Du 11 octobre au 5 novembre, 75 artistes s'exposent sur 15 000m2.

L'ouverture du premier mur — comprendre le premier jet de peinture — s'est tenue discrètement au mois de juillet, alors que les Lyonnais·es avaient déserté la ville. Depuis, dans les anciennes usines Fagor-Brandt qui couvent aussi la Biennale de la danse en ce moment, la fourmilière s'active. « Ça grouille dans tous les sens. Ça parle allemand, portugais, anglais, autrichien, ça éclabousse, ça graff, ça s'élève sur les nacelles... » s'enthousiasme Marion Giot, à la coordination événementielle chez Agence Tintamarre (Petit Bulletin) — partenaire du festival. C'est qu'il s'agit d'un gros défi : transformer une dernière fois les usines Fagor (avant qu'elles ne deviennent entrepôt du Sytral) en parcours artistique pour le public ; 53 000 visiteurs se sont pressés l'an dernier au festival. Toujours à la manoeuvre : l'association Troi3, qui passe de 3000 à 15 000m2 de terrain de jeu. Après quatre couches de peinture à la Halle Debourg, il était temps d'investir de nouveaux murs...

Sur les traces du 5Pointz

Cette 5e édition, pensée comme un hommage aux dix ans de la destruction de 5Pointz — usine désaffectée et espace d'exposition qui enflammait jadis le quartier du Queens à New York — célèbre « l'essence même du graffiti urbain ». 75 artistes internationaux et français (dont une brassée de lyonnais avec les DKR et TWA crews ), issus de l'univers du graffiti et du street art, honoreront pendant un mois cet art à l'origine vandale, devenu vendable. « Nous rendons hommage aux légendaires Writers et Graffiti artists dont les messages cryptés et les lettrages ont redéfini l'art des rues » explique l'équipe organisatrice.

Jonathan Cohen porte le flambeau

5Pointz fût fondé en 1993 par un Jonathan Cohen un peu plus punk et américain que le nôtre. Le graffeur, bien plus connu sous l'allias Meres One, fera l'honneur de la présence lors du festival pour donner une conférence sur les coulisses de son parcours artistique. Puis, armé de ses bombes, il réalisera en live une performance sur une des façades du site.

« Des pionniers du "wild style'" aux visionnaires du "graffuturisme", des activistes du mouvement "ignorant style" aux maîtres du "calligraffiti" et du "lettering » tous, (et seulement deux femmes annoncées pour le moment) viendront signer les murs des usines. Comme l'Irlandais star Aches, spécialisé dans les peintures murales à grande échelle et le graffiti, ou l'Anglais non moins connu Insa, célèbre pour son motif graffiti fetish et sa façon d'interroger le consumérisme avec ironie. Le Portugais Vile, dont les peintures contemplatives jouent avec l'architecture, sera aussi présent. La Parisienne Lor-K (présente sur la première édition), dont on avait adoré sa façon de transformer des déchets urbains en sculptures de rue éphémères, est de retour avec son dernier projet qui exploite l'intelligence artificielle. Sans oublier Dizy, artiste pionnière du graffiti qui partage son temps entre l'Inde et l'Allemagne où elle réside. Un style classique et coloré, inspiré de la culture hip hop et des lettrages plutôt badass ; la classe.

Un Graffiti Park

Cette année encore, l'espace extérieur (7000m2 tout de même) est dédié à l'expression libre pour le public. Bombe de peinture en main (vendue sur place), vous pourrez habiller les murs, les escaliers ou les barrières de vos œuvres et ratures. Parallèlement, de vrais artistes se livreront deux fois par semaine à des performances en direct et chaque jour, des ateliers d'initiation au graffiti seront proposés.

Soirées nocturnes et DJ sets, vente d'œuvres, réalité augmentée, bar et restauration, rencontres et résonances dans divers lieux de la ville (notamment la visite guidée Street Art des Pentes par Repère(s)) donneront également le ton d'une édition anniversaire ambitieuse.

Festival Peinture Fraîche
Du 11 octobre au 5 novembre aux usines Fagor-Brandt (Lyon 7e)

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 18 octobre 2021 L'utilisation temporaire de Fagor-Brandt est prolongée jusqu'en novembre 2023, à la demande des acteurs culturels occupant le lieu. Mais rien n'est résolu pour la suite qui, au contraire, semble se compliquer, la Métropole n'ayant rien anticipé.
Mercredi 5 octobre 2022 Kashink détonne dans le paysage du street art depuis une quinzaine d’années. Sa pratique engagée se met au service d’un discours sur l’identité. À travers ses peintures de masques, elle nous raconte notre complexité, nous invite à l’embrasser avec...
Lundi 12 septembre 2022 La programmation du grand rendez-vous annuel lyonnais du street art vient d'être annoncée. 44 street artistes internationaux et français ont répondu à l'appel de l'association Troi3 et de l'agence Tintamarre (Petit Bulletin) pour rafraîchir les murs...
Mercredi 6 octobre 2021 La troisième mouture du festival Peinture Fraîche marque à la fois une transition et un retour de la vie culturelle. Un festival qui s’inscrit dans l’air du temps : zoom sur les innovations amenées par le directeur artistique, Cart'1.
Mardi 29 juin 2021 Peinture Fraîche sera de retour à la Halle Debourg du 1er au 31 octobre 2021, pour une troisième édition sous le signe des nouvelles technologies, de l’écologie, des regards féminins et de l’abstraction. Les premiers noms viennent d’être dévoilés.
Mardi 10 novembre 2020 Scientifique le jour, street artiste la nuit, Lasco peint le passé sur les murs du présent. Inspiré par l’art pariétal du Paléolithique, il sort de la grotte les trésors d’il y a des milliers d’années pour les emmener dans la...
Jeudi 8 octobre 2020 Reconversion, réflexion, cuisson et le tout avec raison : Guillaume Wohlbang et Juliette Plailly fondent le traiteur d'aujourd'hui, zéro déchet et circuit court, avec les Dames de la Cantine. Jusqu'au 25 octobre à Peinture Fraîche.
Jeudi 8 octobre 2020 Il est hypersensible, intuitif, utopiste (mais les pieds sur terre), indigné par les injustices, en colère. Son remède ? Dessiner, traiter de sujets graves en s’amusant (ou l’inverse) et délivrer un message de solidarité. Portrait.

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X