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Brasserie des Deux rives, l'art du bien manger et du bien vivre

Brasserie des Deux rives, l'art du bien manger et du bien vivre

Brasserie / Après un an et demi de travaux, l'Eden Rock laisse place à une brasserie "des Deux rives" bien dans son époque.

C'est l'histoire d'un groupe de restauration, la Nouvelle garde, qui a déjà quatre établissements à Paris, un autre à Lille, un à Marseille, et qui, maintenant, met les pieds... rue Mercière. Houla. On va essayer de présenter cela de manière plus engageante. C'est l'histoire de Victor et Charly, l'un ingénieur, reconverti dans la restauration, l'autre entrepreneur. Ils assignent aux « brasseries traditionnelles » un rôle quasi civilisationnel, celui de promouvoir « l'art de vivre à la française ». Et endossent une tâche messianique : celle de faire entrer ces établissements un peu fanés dans un « nouvel âge d'or ».

Passé la porte, on entre dans la cuisine ©Joann Pai

Pas de choucroute ?

Les brasseries sont nées en province mais ont explosé à Paris, à la fin du XIXe, avec l'immigration alsacienne : c'est M. Lipp qui sert en 1880 de la choucroute arrosée de bière. Son établissement est racheté à la Belle Époque et se pare de céramiques peintes et de moleskine. Il accueille un prix littéraire, attire l'intelligentsia, la jet set et puis l'élite. C'est ça, la brasserie. Tout du moins dans l'imaginaire : doubles nappes blanches, serveurs en livrée, service non-stop. C'est bruyant, ça va vite et on s'y montre. C'est pourquoi on fut un peu surpris au premier jour d'ouverture des Deux rives : pas de nappes, pas d'écailler, pas d'uniformes, et 40 minutes à attendre son entrée... Ne fuyons pas pour autant.

Plutôt des pissenlits

On sent que la Nouvelle Garde arrive sur la pointe des pieds. Elle n'a pas tout à fait tort. Notre voisin de gauche, ce midi-là, rouspète : le « pâté en croute » n'est même pas écrit sur la carte en lyonnais (c'est-à-dire « pâté-croûte »). La boulette. La Nouvelle Garde a pourtant bien tenté de "gôniser" son concept : deux cents couverts mais dans un écrin du XIVe siècle qui fait des clins d'œils aux bouchons  (déco vichy, saucisson brioché, quelques beaux produits de chez Pralus, Bobosse et Mons). C'est la cheffe Céleste Martin qui a la lourde charge de régaler, depuis une cuisine ouverte qui est littéralement dans le passage. Passons sur les assiettes consensuelles (« on n'invente rien mais on le fait bien ») : un pâté gentillet, une bavette qui se fait discrète, un Paris-Brest bien dans son confort, un vin au verre vite oublié... À côté de cela, il y a de belles réinterprétations des classiques : le poireau-vinaigrette se marie avec des noisettes, la salade de pissenlits enserre des champignons légèrement fumés, le lieu noir, cuisson classique-bistrot, s'allanguit sur une purée de carotte parfumée de cardamome et de beurre blanc à l'orange, la mousse au chocolat Valrhona, massive, bien architecturée, est corsée juste ce qu'il faut. On a aussi envie de retenir le superflu, ce qui fait  la différence : les produits, le fait-maison, l'emplacement, les petites attentions (l'eau filtrée offerte), l'ouverture le dimanche, le prix de la saucisse-purée (artisanale de chez Millas), le vin du domaine des Ardoisières, tout ce qui fait en fait que ces Deux rives pourraient bien devenir incontournables. 

Brasserie des Deux rives
68 rue Mercière, Lyon 2e
Tous les jours de midi à 14h30 et de 19h à 22h30
Plats 14-19€

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