C'est entre Togo et Bénin qu'est né le vaudou que l'on assimile souvent, à raison mais aussi à tort, à Haïti. C'est quelque part entre Lyon et la campagne de l'Ain — une sorte de BénAin, imagine-t-on, que le togolais Peter Solo pratique (parfois affublé d'un masque Zangbeto) son drôle de déguisement des cérémonies vaudous et des chants d'une toute autre musique de transe : l'afro funk et même, l'afro blues.
Pour se livrer à ce petit jeu de masques, Solo, qui ne l'est pas tant que ça, a fondé Vaudou Game : un solide attelage funk (guitare, basse, trombone, saxo, batterie) capable de le suivre dans toutes ses syncopes et à la moindre de ces cérémonies masquées.
Le résultat a beaucoup envoûté depuis la sortie d'Apiafo — ce qui en langue Mina, issue de la culture Guin, signifie « ainsi soit-il » ou « amen ». Il n'est pas impensable que comme il l'a fait dans les environs de Montracol pour le clip de Pas contente, Vaudou Game prépare quelque cérémonial du crû à l'Épicerie Moderne le 13 mars, accompagné de son oncle Roger Damawuzan, le James Brown béninois.