Ça (r)ouvre et c'est en région !
Nouveaux lieux d'art / Artisanat, Art nouveau, street art. Trois lieux très différents ouvrent à nouveau (partiellement) leurs portes dans la région. Visites.
Photo : Buvette Cachat © Ville d'Evian
La buvette Cachat, à Évian
La cité française d'Évian qui fait face à Lausanne au bord du Léman, est un régal pour les amateurs d'Art nouveau. Les vitraux de son Palais Lumière sont splendides. Le lieu, voisin de la villa des frères Lumière (quasi-réplique de la version lyonnaise), aujourd'hui l'actuelle mairie, accueille chaque année des expositions. C'est l'occasion d'admirer le bâtiment et des œuvres, en l'occurrence celles des peintres parisiens et bruxellois de la fin du XIXᵉ et du début du XXᵉ. Et puis, enfin, après quatre ans de rénovation, vous pourrez visiter (partiellement) la buvette Cachat, du nom de Gabriel Cachat, propriétaire du jardin dans lequel a été découverte la source d'eau d'Évian. Ce joyau de l'Art nouveau construit en 1905 sous la direction d'Albert Hébrard fut un haut lieu de mondanités. Depuis le 21 juin, une des ailes est accessible, le promenoir, où se tiennent, ainsi que sur le parvis, des concerts gratuits, des conférences historiques... Pour découvrir le grand dôme central de la buvette, qui ouvrira entièrement à l'été 2026, des visites guidées sont organisées chaque jeudi pour admirer ses somptueux vitraux à motifs floraux ainsi que ses tuiles vernissées. Et n'oubliez pas, juste à côté, de remplir vos gourdes à la source !

À Évian (Haute-Savoie), visites tout l'été les jeudis de 16h30 à 18h ; de 6 à 11€
Le Musée des Arts Urbains et du street art, à Saint-Chamond
Celui-ci a débarqué le 24 mai dernier dans la Loire, après avoir fait déjà des émules à Bitches (en Moselle) et dans la cité Vauban Neuf-Brisach (dans le Haut-Rhin). C'est dans la très vaste halle 07 (10 000 m²) des anciennes Aciéries de la Marine datant du XIXe siècle, sur le site de Novaciéries qui a été rénové par Saint-Étienne Métropole, que s'est installé ce musée de street art porté par le groupe privé de Stanislas Belhomme pour la partie artistique. C'est l'exposition NoMad qui inaugure ce projet dans une (petite) partie gratuite et une (grande) partie payante et qui réunit 25 artistes internationaux (le marocain Tarek Benaoum, l'anglais Dotmasters, l'espagnol El Xupet Negre, le français OakOak...), inspirés par les congés payés et les voyages des classes populaires avec notamment des caravanes et des mobil-homes vintage revisités. En 2026, c'est l'artiste bruxellois Denis Meyers et ses fresques et stickers en forme de visages qui occuperont ce nouveau lieu.

À Saint-Chamond (Loire), ouvert les mardi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 11h à 19h, le mercredi de 14h à 19h ; de 8 à 10€
Le 18A, à Aubenas
Cette maison des métiers d'art et de la création a ouvert au printemps dans le monument historique du XVIIIe siècle, l'ancienne manufacture textile, l'Hôtel Goudard-Rouelle. Elle regroupe une dizaine d'artisans locaux jusque-là esseulés sur le territoire. Ils peuvent ici fabriquer leurs sculptures, instruments de musique... mais aussi les exposer et les vendre. On y retrouve le travail de papeterie et de reluire d'Anne Boureau, les restaurations de mobilier ancien par l'ébéniste Virginie Brunet ou encore les sculptures atypiques de Manon Cherpe, cette fois-ci en formats plus conventionnels (afin qu'elles puissent passer les portes). Une large partie de la surface est réservée aux expositions et à l'accueil du programme national des Micro-folies, réseaux d'œuvres numériques initié par le ministère de la Culture en 2017.

À Aubenas (Ardèche), ouvert du mardi au samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 19h ; gratuit
Comment y aller sans voiture ?
La Buvette Cachat à Évian : 3h en TER, faire un changement à Bellegarde sur Valserine, marcher 15 minutes depuis la gare
Le MAUSA à Saint-Chamond : 1h en TER puis marcher 22 minutes
Le 18A à Aubenas : 3h en TER, faire un changement à la gare de Montélimar, marcher 30 minutes depuis la gare routière