Municipales à Lyon : Jean-Michel Aulas officialise sa candidature avec le soutien de Pierre Oliver
Municipales / Après plusieurs mois de spéculations, Jean-Michel Aulas a confirmé ce jeudi 4 septembre qu'il briguerait la mairie de Lyon en 2026. L'ancien président de l'Olympique lyonnais a fait son annonce lors d'un point presse, rapporte Le Progrès, en présence de Laurent Wauquiez et de Pierre Oliver, maire du 2ᵉ arrondissement.

Photo : Jean-Michel Aulas © Wikicommons
L'annonce intervient quelques jours après la tribune commune des élus de la gauche annonçant vouloir faire « front commun » signée par Bruno Bernard (Président de la Métropole de Lyon, EELV) et plusieurs maires de la métropole : Grégory Doucet (Lyon, EELV), Cédric Van Styvendael (Villeurbanne, PS), Hélène Geoffroy (Vaulx-en-Velin, PS) et Michèle Picard (Vénissieux, PCF).
Et il faut dire que cette annonce n'allait pas de soi. Pierre Oliver, proche de Laurent Wauquiez, avait d'abord affiché ses réserves quant à une candidature de Jean-Michel Aulas. En février dernier, interrogé par Le Progrès, il se disait « attentif » mais laissait entendre qu'un tel rapprochement n'était pas une évidence.
Mais les discussions menées ces derniers mois ont rebattu les cartes. Selon Lyon Capitale, Laurent Wauquiez a joué un rôle décisif pour convaincre Pierre Oliver de se ranger derrière Jean-Michel Aulas, estimant qu'une candidature unique était la seule capable de concurrencer le maire écologiste sortant Grégory Doucet. Ce jeudi 4 septembre, le maire du 2ᵉ arrondissement a donc acté son retrait, en affichant sa conviction nouvelle : « S'associer à Aulas était une évidence afin de tourner la page des écologistes », a-t-il affirmé, cité par Le Progrès.
Tactique de jeu
De son côté, Jean-Michel Aulas a longtemps entretenu le mystère. Son positionnement « sans étiquette » lui permet aujourd'hui de rassembler au-delà des partis. « Je vais me lancer dans l'aventure dans quelques jours, sans étiquette », a-t-il déclaré lors du point presse organisé dans une brasserie du 2ᵉ arrondissement, ajoutant qu'il ne dévoilerait pas encore la date précise du lancement : « Nous sommes dans les starting-blocks », rapporte Le Progrès.
Cet art du suspense, Jean-Michel Aulas l'a rodé pendant ses décennies à la tête de l'OL. Depuis son départ du club, il s'est progressivement imposé comme une figure critique du mandat de Grégory Doucet, attaquant notamment la gestion des grands événements et le bilan économique de la ville. Sur les réseaux, il multipliait les propositions (suppression du cabinet politique du maire, renonciation aux indemnités, mise en avant de la jeunesse...) pour cristalliser une image de candidat anti-système.
Les premiers sondages avaient donné raison à sa stratégie d'attente. Un sondage Elabe commandé par BFMLyon publié au printemps 2025 plaçait Jean-Michel Aulas en tête d'un scénario d'alliance avec la droite, autour de 24 % des intentions de vote profitant de son image d'ancien dirigeant de l'OL.