Lyon et Bordeaux veulent encadrer les loyers commerciaux
Commerce / Pour aider les petits commerçants face à la pression des propriétaires et à la montée de la vacance commerciale, les mairies de Lyon et de Bordeaux demandent au gouvernement la possibilité d'expérimenter l'encadrement des baux commerciaux.

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Sur la Presqu'île lyonnaise, le taux de vacance des cellules commerciales est passé de 4, 2 % en 2021 à 6, 2 % en 2024, soit une augmentation d'environ 50 % en trois ans, selon les propos du maire de Lyon Grégory Doucet rapportés par Actu Lyon en mars dernier. Grégory Doucet pointe les effets conjugués de la consommation en ligne sur des sites étrangers et de la pression foncière qui pèse sur les indépendants.
Pour répondre à cette situation, le maire a envoyé une lettre au Premier ministre Sébastien Lecornu, cosignée avec le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic, afin d'obtenir l'autorisation d'expérimenter l'encadrement des loyers commerciaux. « C'est une réponse concrète pour préserver durablement les indépendants et montrer qu'à Lyon la Presqu'île a besoin de soutien », explique Grégory Doucet sur ses réseaux sociaux.
Une aide ciblée au centre-ville
En parallèle, la Ville de Lyon votera demain une enveloppe exceptionnelle de 60 000 euros destinée à l'association de commerçants My Presqu'île visant à soutenir notamment le maintien de la grande braderie du 11 au 13 octobre prochain. Cette décision a suscité des réactions notamment dans le 7e arrondissement, confronté à des difficultés comparables. Les co-présidents de l'association Lyon 7 Rive gauche, Amaury Smet et Huy Nhu, ont souligné qu'il ne s'agissait pas de contester le soutien accordé à My Presqu'île, mais de s'interroger sur l'absence d'attention équivalente pour leur secteur.
Leur inquiétude se concentre sur plusieurs contraintes qui affectent le commerce local comme les travaux limitant l'accès aux boutiques, la hausse du stationnement, la suppression de places de parking et la mise en place de la ZTL. Selon eux, ces mesures pèsent autant sur la fréquentation que sur la rentabilité des commerces, soulignant les limites des politiques publiques actuelles hors du centre-ville.