En solo mais pas seul avec son sax multifonction, branché, électrifié, démultiplié, Guillaume Perret livre un album tellurique baptisé "Free". Une belle promesse de live proche de la transe et de l'électrocution à vivre vendredi 17 février sur la scène de la Belle électrique.
Dernièrement, on avait beaucoup croisé Guillaume Perret avec son Electric Epic (et à vrai dire dans toutes les configurations possibles). Cette fois, c'est en solo qu'il se présente avec en bandoulière son "hénaurme" et bestial sax et son dernier album Free, sorte de Minotaure discographique nous perdant dans les méandres de son imagination musicale.
L'objet Free est toujours aussi positivement empreint de pesanteurs cinématographiques et de références rock. On avait, il n'y a pas si longtemps, évoqué à ce propos le compositeur de BO Bear Mc Creary (The Walking Dead, Battlestar Galactica), lui évoquait Rage against the Machine, et c'est toujours valable (Heavy Walk en témoigne).
Free, finalement, renverrait moins automatiquement, en un réflexe pavlovien de l'auditeur au Free jazz qu'à la liberté totale que s'octroie ce jeune jazzman qui finit par être bien autre chose : une créature musicale hybride, électrifiant son instrument et jouant avec les pédales d'effets pour multiplier, non seulement ces derniers, les effets, mais aussi les instruments, se fabriquant guitares, percussions et matière électronique par le seul vecteur de son sax trafiqué. Et Perret, prodigieux, de nous laisser entendre que même en solo, il est légion. Une légion en conquête perpétuelle de nouveaux mondes sonores.
Guillaume Perret + Deyosan
A la Belle Eléctrique vendredi 17 février à 20h30