Mardi 6 septembre 2016 Même si les jeunes chorégraphes ont encore du mal à se faire une place à l'ombre de leurs aînés, la saison danse 2016-2017 s'annonce ouverte, riche et diverse. La fraîcheur des idées n'y sera pas forcément fonction de l'âge du capitaine...
La voie minimaliste du Tao
Par Jean-Emmanuel Denave
Publié Mardi 21 mars 2017

Photo : © Duan Ni
Pour sa première venue en France, la compagnie chinoise Tao Dance Theater présente deux pièces datant de 2014 à la Maison de la Danse (du 23 au 25 mars). Elles s'intitulent tout simplement 6 et 7 (titres indiquant le nombre d'interprètes), et s'inscrivent ostensiblement dans une veine minimaliste et répétitive (veine qui peut à la fois renvoyer à la culture occidentale et à la culture chinoise).
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Chaque pièce déploie un univers esthétique simple et radical : tout est blanc dans 7, tout est noir dans 6. Leur créateur, le chorégraphe Tao Ye, dit vouloir « recentrer l’attention sur l’essence de la sensation et de la perception, sur ce qui permet à la danse d’exprimer véritablement sa pureté et son évolution. » Il aligne pour cela ses danseurs sur un même axe tenu tout au long des pièces, et fait évoluer leurs mouvements à travers des changements lents et imperceptibles. Un programme conseillé aux amateurs de trips visuels hypnotiques.