Période généralement encore très calme sur le front des concerts, c'est un mois de septembre dédié à l'indie-rock et aux formes alternatives et guère commerciales qui s'avance en cette rentrée. Y en avait un peu plus, on vous a mis un peu de "classique".
Codeine
Attention, mythe. Pas du genre écrasant tout son monde sous son ombre gigantesque ou irradiant son aura jusqu'aux confins des galaxies connues. Non, ici, le mythe est modeste, il s'avance doucement. On n'en a d'ailleurs connaissance que si on s'est un jour penché – ce qui est peu probable – sur l'esthétique musicale dite "slowcore". Mais dans ce genre, il y a trente ans, le trio new-yorkais a œuvré – et encore pas longtemps – en maître, dans une veine plutôt électrique et post-rock (il existe un courant plus folk) de cette musique où l'important est de jouer de façon économe et surtout en prenant son temps, en l'étirant, jusqu'à presque l'abolir. Les vrais seront au Transbo ce 6 septembre.
Au Transbordeur mercredi 6 septembre
Josephine Foster
Fascinante figure folk que cette Josephine Foster (dont ce ne sera pas la première au Sonic), perle rare en provenance du Colorado qui perpétue un folk western s'égarant volontiers sur les contreforts de rythmes natifs. Passée par le chant lyrique – qui donne parfois à ses disques des airs de liturgie –, versée dans le psychédélisme, Foster a récemment livré avec Domestic Sphere un album aux frontières de l'expérimental pour ne pas dire d'une forme d'abstraction (comprendre : encore plus poussée qu'à l'habitude). Mais c'est toujours – et peut-être précisément à cause de ça – d'une beauté pure.
Au Sonic samedi 9 septembre
40 ans de l'Opéra de Lyon – Soirée d'ouverture
Si vous aimez Tchaïkovsky, Daniele Rustioni (chef de l'année pour les Opera Awards) et le fait que l'Opéra ait 40 ans, vous adorerez cette soirée ouverture des festivités anniversaire de la maison lyonnaise au drôle de toit. Daniele et son orchestre y conduiront trois sublimes suites tirés de trois ballets emblématiques du musicien russe : La Belle au Bois dormant, Casse-Noisette et Le Lac des Cygnes. De quoi retomber en enfance de la plus belle des manières.
À l'Opéra de Lyon vendredi 15 septembre
Feist
Au départ était un spectacle, plutôt expérimental, tourné pendant deux ans au Canada, devenu un disque intime, oscillant entre aspirations acoustiques et envolées orchestrales, et nourri de fortes expériences personnelles (elle est devenue mère et a perdu son père) redevenu un spectacle pour lequel la chanteuse de Broken Social Scene, en solo depuis près de 20 ans et la sortie du single Mushaboom (ça ne rajeunit personne) remonte sur scène cette fois en Europe. Et ici sur celle du Transbordeur.
Au Transbordeur lundi 18 septembre
Kaamelott – Premier Volet en Ciné-concert
Aux Astierophiles et autres Kaamelottologue qui auraient malencontreusement raté l'une des quatre soirées de ce ciné-concert présenté au printemps dernier à l'Auditorium – on doute qu'il y en ait beaucoup connaissant la détermination de ces gens-là mais une jambe cassée ou une triple panne de réveil le matin du coup d'envoi des réservations ou les deux ça arrive même aux meilleurs – la Halle Tony Garnier propose ce méga-rattrapage avec pleins de gradins à remplir de petits pédestres et autres semi-croustillants amateurs. On connaît l'Histoire, le film est très chouette et Astier a tout fait de A à Z, même la musique. Et c'est ce qui est rare avec ce genre de ciné-concerts : que l'image et l'audio soit signées du même gars.
À la Halle Tony Garnier samedi 23 septembre