Jeune public / Avec "Je suis trop vert" sur des jeunes collégiens qui partent en classe verte, David Lescot poursuit sa savoureuse série de spectacles sur la préadolescence. Une nouvelle réussite tout public à découvrir au TNG.
J'ai trop peur, J'ai trop d'amis et maintenant Je suis trop vert. Depuis dix ans, l'auteur et metteur en scène David Lescot s'intéresse à la préadolescence. Il a d'abord raconté la vie d'un jeune garçon effrayé à l'idée de rentrer en sixième, puis plongé ce même héros dans le grand tourbillon du collège avant, pour cette dernière création, de l'envoyer en classe verte. Apparaît alors aujourd'hui une sorte de trilogie d'apprentissage qui connaît un joli succès mérité, David Lescot mettant en place un théâtre jeune public adressé à tous, enfants (à partir de 8 ans) comme adultes (qui auraient gardé leur âme d'enfant), avec une exigence appréciable.
L'architecture de Je suis trop vert, créé cet automne, est la même que pour les précédents volets. Soit une écriture travaillée, chacun des personnages ayant sa voix, sa langue, son phrasé. Et une mise en scène astucieuse avec ce petit plateau polymorphe, tour à tour salle de classe, bus ou encore chambre, d'où apparaissent et disparaissent façon diablotins les trois comédiennes multirôles. Tout est prêt pour le jeu.
Humour à hauteur de gosses
Moi (c'est ainsi qu'il est nommé) commençait à trouver ses marques au collège, entre amis, amoureuse possible et rival. Mais voilà qu'après plusieurs péripéties, ses camarades et lui sont bazardés en terre inconnue. Ils atterrissent au sein d'une maison de paysans bretons qui n'ont pas pour projet de leur servir le petit-déjeuner au lit. Il va falloir se lever tôt pour découvrir la vie agricole... et la fille de la famille !
Avec ce troisième volet, David Lescot élargit sa focale en embrassant des sujets très contemporains — le rapport des citadins à la nature, le mirage de la société de consommation... Tout en conservant le sel de ce qui fait son aventure depuis le début ; cet humour à hauteur de gosses qui se déploie ici avec force dans le personnage de Basile, camarade savoureusement malchanceux, comme dans celui de la facétieuse petite sœur à la voix tout en hélium. Deux clowns qui provoquent le même rire quel que soit l'âge des spectateurs, ce qui est on ne peut plus précieux.
Je suis trop vert
Samedi 14 décembre à 15h et 19h TNG Ateliers - Presqu'île (Lyon 2ᵉ) ; de 5 à 16€
Mercredi 18 décembre à 15h au Pôle 9 – St Rambert (TNG hors les murs) ; de 5 à 16€
