Humour / Après avoir tourné durant quatre ans avec son premier spectacle "Saison 1, Épisode 1", l'humoriste sera sur la scène de l'Espace Gerson pour roder son prochain projet, sans titre pour l'instant, mais rock n roll à souhait, comme son personnage.
Avant de devenir humoriste, Urbain a été créateur de contenu et auteur de sketchs pour le site de divertissement Topito, comédien et chanteur (sur le groupe de cover Nirvanaze) ainsi que podcasteur prolifique. Que cela soit sur Podkassos avec les humoristes Franjo et Pierre Thévenoux, Airball avec Axel autour de la NBA, Fucked Up Movies avec Dédo sur le cinéma de genre et, enfin, Plutôt caustique avec Clément Poursain, Urbain est un adepte de débats non fondés dans lesquels il excelle souvent.
Figure de style
Sur scène, on découvre une narration millimétrée, nonchalamment rythmée, piochant dans le quotidien pour critiquer avec mauvaise foi les lubies qui l'agacent. Volontairement aigri, il s'attaque avec flegme au Dry January, au véganisme ou à l'enfer des salles de sport. Derrière ces provocations faciles et gratuites, Urbain fait preuve d'une autodérision généreuse qui le rendrait presque sympathique. Cela, non sans rappeler l'humour cynique et percutant d'humoristes tels que Bill Burr ou Louis C.K.
Remise en question ?
Selon les dires de l'intéressé, le fil rouge de son prochain spectacle serait celui des « différents choix de vie à l'approche de la quarantaine » (il les aura dans trois ans). À l'instar d'Orelsan dans son titre La fête est finie, restera-t-il le jeune homme amateur de bière, fougueux et un brin déglingo ou deviendra-t-il un vieux "sport addict" ennuyeux et fade ? Des questionnements qu'il tâchera de partager sur scène « en restant universaliste tout en parlant de lui-même » détaille-t-il. Il s'agira donc, lors de ces quatre passages à l'Espace Gerson, d'un mélange entre sketchs déjà rodés en public et d'un paquet d'inédits qu'il viendra tester pour la première fois à Lyon. Privilège ou cadeau empoisonné de la part du Clermontois ?
Urbain
Du 26 février au 1ᵉʳ mars à l'Espace Gerson (Lyon 5e) ; de 13 à 18 €