Musique classique / Soirée romantique à l'Auditorium avec deux œuvres parmi les plus émouvantes du répertoire : le concerto pour violon N°2 de Mendelssohn et la 7ᵉ Symphonie de Bruckner. Et une invitée exceptionnelle : la violoniste Julia Fischer.
Selon les médias spécialisés de musique classique, Julia Fischer est l'une des meilleures violonistes au monde ! Née à Munich en 1983, d'une mère pianiste et d'un père mathématicien, elle commence le violon dès l'âge de 4 ans pour enchaîner les succès : lauréate du concours Yehudi Menuhin à 11 ans, lauréate de l'Eurovision des jeunes musiciens à 15 ans, et débuts de sa carrière de concertiste à peu près au même âge. La musicienne virtuose est aussi pianiste professionnelle et enseignante. Son répertoire au violon ne connaît guère de frontières et se donne toutes les libertés : de Bach à Tchaïkovski, en passant par un enregistrement des œuvres pour violon de Schubert ou un enregistrement des Caprices de Paganini. Avec l'Orchestre National de Lyon, elle jouera l'une des œuvres romantiques les plus poignantes, le Concerto pour violon N°2 de Félix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847). Débutée dès 1838 et achevée en 1844, l'œuvre est à la fois virtuose (mais non démonstrative) et profonde, exhalant une très riche gamme d'émotions.
« À l'écoute de ce concerto débordant de fraîcheur et de passion, difficile d'imaginer que tant d'efforts ont accompagné son écriture. Dès les premières mesures, c'est un souffle qui nous emporte tandis que le soliste énonce son thème, faisant abstraction de la traditionnelle introduction orchestrale, avec un élan, une sorte d'urgence qui, d'emblée, nous saisit. Et cet élan ne sera jamais freiné, les trois mouvements s'enchaînant les uns aux autres sans aucune pause », écrit la critique musicale Laure Mezan.
À la mémoire de Wagner
Le programme de l'Orchestre National de Lyon sera complété par une autre œuvre non moins émouvante, la 7e Symphonie d'Anton Bruckner (1824-1896). Composée entre 1881 et 1883, elle est souvent dénommée « la Symphonie des trémolos », avec des trémolos de cordes singuliers, de grands mouvements élégiaques et des mélodies ardentes. Elle est aussi un écho à la mort de son ami Richard Wagner, avec un célèbre adagio qui lui est dédié : une mélodie poignante, portée par les cordes et les bois. Il y décline une gamme émotionnelle allant de l'introspection la plus mélancolique à l'élévation la plus spirituelle !
Homme très croyant, psychiquement fragile et socialement décalé (un « rustre » selon le mot de son pire critique Johannes Brahms), Anton Bruckner et ses œuvres ont été souvent controversés de son vivant. Et même, plus récemment, un Pierre Boulez a eu des mots durs sur le post-romantisme de Bruckner, avant de... diriger et d'enregistrer sa 8e Symphonie. Cette 7e Symphonie est sans doute l'une des meilleures portes d'entrée dans son œuvre.
Felix Mendelssohn Bartholdy Concerto pour violon et Anton Bruckner Symphonie n°7
Samedi 26 avril à l'Auditorium de Lyon (Lyon 3e) ; de 10 à 54 €