Depuis sa dernière exposition Casser la figure et la sortie de son film Au-delà du ring, Florian Poulin s'est fait discret mais n'a pour autant pas chômé. Dans le secret de son atelier, le sculpteur stéphanois ne cesse de remettre sur le métier la viscérale quête personnelle qui le fait avancer dans sa vie d'homme et d'artiste. Florian vient de terminer la réalisation d'une pièce monumentale pour le nouveau spectacle d'Abdel Sefsaf, Kaldûn - requiem ou le pays invisible (Cie Nomade in France et Canticum Novum), qui passera prochainement par la Comédie de Saint-Étienne. À l'automne le plasticien installera une nouvelle exposition sur la colline des Pères, dans les murs de l'ancienne école des Beaux Arts où il fut étudiant au début des années 2000. Revisitant à travers la sculpture et d'autres médiums le thème de la filiation qui lui est cher, Florian Poulin mettra cette fois-ci à l'honneur l'esprit guerrier, foulant une singulière mythologie contemporaine. Au regard des précédents travaux de l'artiste, on peut s'attendre à une nouvelle incarnation cosmogonique dont la force et la sincérité forcent l'étonnement, puis le questionnement et au final l'admiration.
Florian Poulin - BÊLIK IncarnationS, du 9 au 18 novembre, salle des Cimaises à Saint-Étienne