Lyon grimpe dans le classement des 10 villes étudiantes les plus chères de France

Publié Mercredi 20 août 2025

Inflation / À Lyon, étudier coûte désormais 1 324 € par mois en moyenne, selon l'enquête 2025 de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). La hausse atteint +6, 53 % en un an, bien au-delà de l'inflation générale. La ville fait ainsi son entrée dans le cercle des villes universitaires les plus onéreuses, aux côtés de Nice, Nanterre et bien sûr Paris, qui demeure en tête avec 1 627 € mensuels.

Photo : « Lyon : Université Jean Moulin Lyon-3 » par Guerric, CC BY-NC-SA 2.0

Chaque été l'UNEF publie son étude nationale sur le coût de la vie étudiante. Basée sur des profils types (boursiers, non boursiers, logés en CROUS ou dans le privé), elle établit le reste à charge moyen et son évolution. En 2025, l'organisation chiffre la hausse nationale à +4, 12 %, soit 807 € de plus par an, une progression qui porte le budget mensuel moyen d'un étudiant français à 1 226 €. 

Le logement en première ligne

Premier poste de dépense, le loyer dans le privé continue de creuser les écarts avec une augmentation de 2, 75 %, soit près de 200 euros au niveau national. Si Lyon franchit le seuil du top 10 des villes étudiantes les plus chères, c'est d'abord à cause du logement. Le privé affiche en moyenne 598 € par mois, un montant qui tire les budgets vers le haut. 

Des charges qui s'empilent

À Lyon, la facture des transports reste contenue par rapport à d'autres villes : l'abonnement TCL pour les moins de 28 ans est gelé à 25 € par mois pour les non boursiers, quand la moyenne nationale atteint les 272 € par an et continue de grimper. La CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus), elle, a augmenté partout en France, passant de 90 € en 2018 à 105 € aujourd'hui. Or, près des trois quarts des étudiants lyonnais ne touchent aucune bourse. Une fois les loyers et les charges ajoutés aux dépenses quotidiennes, leur reste à charge dépasse largement les 1 200 € par mois. La perspective d'une "année blanche" pour les prestations sociales en 2026 laisse présager une précarité encore renforcée.