"Bloquons tout" : mobilisation importante et affrontements à Lyon

Publié Jeudi 11 septembre 2025

Mobilisation / Mercredi 10 septembre, la journée d'action "Bloquons tout" a rassemblé près de 175 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur, plus de 250 000 d'après la CGT. À Lyon, la préfecture du Rhône a comptabilisé 8 000 participants. Entre blocages, affrontements avec les forces de l'ordre et fermetures de sites universitaires, Lyon a été l'un des foyers les plus actifs du mouvement.

Photo : Manifestation du 10 septembre 2025 © DR

Dès les premières heures du jour, plusieurs barrages ont été installés aux entrées de la ville, ralentissant la circulation sur la M7 ou au rond-point de la Feyssine. En fin de matinée, le cortège a réuni plusieurs milliers de personnes dans le centre. La préfecture du Rhône évoque 8 000 participants pour la ville de Lyon, tandis que les syndicats en avancent environ 15 000. À l'échelle régionale, la mobilisation a atteint 25 000 personnes, selon les autorités.

Le dispositif de sécurité déployé était conséquent avec 1 300 policiers et gendarmes mobilisés. Entre 6h et 17h, quinze interpellations ont eu lieu et trois CRS ont été blessés. Des vitrines ont été brisées et des départs de feu recensés, notamment sur les quais. L'université Lyon 2, qui avait déjà fermé ses campus mercredi, a prolongé cette mesure pour le jeudi 11 septembre, estimant nécessaire de « préserver la sécurité des personnes et des biens ».

Des réactions politiques qui ne se sont pas fait attendre 

Les événements lyonnais ont rapidement trouvé un écho politique. Le groupe Droite, Centre et Indépendants de la Métropole a dénoncé « un désolant spectacle de saccage », jugeant que Lyon « n'a plus à être le terrain de jeu de l'extrême gauche ». Jean-Michel Aulas, futur candidat à la mairie, a accusé les écologistes de garder « un silence » face aux violences, tandis que le député Renaissance Thomas Rudigoz a parlé d'« impréparation irresponsable » de la Ville et de la Métropole.

Du côté de la majorité locale, le maire de Lyon Grégory Doucet a condamné des violences jugées « intolérables », tout en soulignant que « l'aspiration de justice sociale » portée par le mouvement ne pouvait être ignorée. Bruno Bernard, président de la Métropole, a lui aussi déploré les dégradations et appelé à une réponse à cette « colère qui monte ». 

À l'échelle nationale, la CGT revendique plus de 250 000 manifestants contre 175 000 selon le ministère de l'Intérieur. La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet salue « une journée très réussie » et appelle à poursuivre la mobilisation le 18 septembre.