Rénovation énergétique : panorama des aides disponibles en 2025
Article publi-rédactionnel / Propriétaires, bailleurs ou copropriétaires : de nombreuses aides existent pour financer vos travaux d'économie d'énergie.Voici un tour d'horizon pratique des dispositifs publics et fiscaux en vigueur cette année.
À l'heure où la transition écologique s'impose comme un enjeu collectif majeur, la rénovation énergétique des logements devient une priorité incontournable. Isolation thermique performante, remplacement des systèmes de chauffage anciens, amélioration de la ventilation ou encore rénovation complète de l'habitat : l'État, les collectivités territoriales et les fournisseurs d'énergie proposent un éventail d'aides pour encourager les particuliers à entreprendre des travaux ambitieux.
En 2025, ces dispositifs sont renforcés, avec une volonté claire d'accompagner les projets les plus structurés, notamment ceux réalisés en copropriété. Qu'il s'agisse d'un propriétaire occupant, d'un bailleur ou d'un copropriétaire engagé dans une démarche collective, des solutions existent pour alléger le coût des travaux et garantir leur efficacité énergétique.
Cet article vous présente un tour d'horizon clair, pratique et à jour des principales aides disponibles en 2025 : MaPrimeRénov', véritable pilier du dispositif public, l'éco-prêt à taux zéro, les certificats d'économies d'énergie (CEE), les avantages fiscaux comme la TVA réduite à 5, 5 % ou certaines exonérations locales de taxe foncière, sans oublier les aides spécifiques pour les copropriétés.
Ces mesures peuvent se cumuler et, bien orchestrées, réduire considérablement le reste à charge. Elles s'intègrent aussi dans une approche patrimoniale : un bien rénové gagne en valeur, en confort et en conformité avec les obligations réglementaires futures. Votre notaire peut vous aider à intégrer ces éléments dans vos projets immobiliers. Rénover, aujourd'hui, c'est préparer sereinement demain.
MaPrimeRénov' : l'aide phare, renforcée en 2025
MaPrimeRénov' est actuellement suspendue jusqu'au 30 septembre 2025 en ce qui concerne uniquement les demandes relatives à la rénovation dite globale. En revanche, les travaux isolés («parcours par geste ») et les demandes de copropriétés restent possibles. Le ministère de l'Économie et des Finances a indiqué que cette pause permettra de filtrer les dossiers frauduleux, de fluidifier les délais et de réajuster la gouvernance de l'aide.
Cette aide constitue le dispositif central de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
MaPrimeRénov' est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs, quel que soit leur niveau de revenus. Elle concerne les logements principaux de plus de quinze ans (ou deux ans pour les changements de chaudières au fioul).
Le montant de l'aide dépend de vos revenus et des travaux envisagés : plus ils sont ambitieux en matière de performance énergétique, plus la prime est importante.
En 2025, un accent est mis sur les rénovations dites « globales » permettant un gain énergétique d'au moins 55 %. Ces rénovations nécessitent un accompagnement obligatoire par un professionnel agréé, appelé « Mon Accompagnateur Rénov' », afin de sécuriser le parcours.
MaPrimeRénov' est cumulable avec d'autres aides, ce qui en fait un outil très souple et efficace.
L'éco-prêt à taux zéro : un financement complémentaire
L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer les travaux sans avance de trésorerie et sans intérêts. Il peut atteindre jusqu'à 50 000 euros, avec une durée de remboursement pouvant aller jusqu'à vingt ans. Ce prêt est accessible sans condition de ressources, mais uniquement pour les logements de plus de deux ans, utilisés comme résidences principales.
Il finance les travaux d'isolation, de chauffage, de ventilation, ou les rénovations globales. L'éco-PTZ est souvent accordé en complément de MaPrimeRénov', facilitant ainsi le financement intégral des travaux.
Certificats d'économie d'énergie (CEE) : les aides des fournisseurs
Les fournisseurs d'énergie (EDF, Engie, Total, etc.) proposent également des aides financières sous forme de primes, de bons d'achat ou de remises : ce sont les certificats d'économie d'énergie (CEE).
Ce dispositif repose sur une obligation légale imposée aux fournisseurs d'encourager les économies d'énergie.
Les montants varient selon les travaux, les revenus du ménage et la localisation géographique. C'est un complément précieux à MaPrimeRénov', notamment pour des opérations ciblées (isolation, chaudière, VMC, etc.).
TVA à taux réduit et exonérations fiscales : les leviers fiscaux
Certaines dépenses liées à la rénovation énergétique bénéficient d'un taux de TVA réduit à 5, 5 %. Ce taux s'applique directement sur la facture de l'entreprise réalisant les travaux, à condition que celle-ci soit labellisée RGE (reconnu garant de l'environnement).
Par ailleurs, plusieurs communes ou intercommunalités proposent une exonération temporaire de taxe foncière (trois ou cinq ans) pour les logements ayant fait l'objet de travaux d'amélioration énergétique d'un montant significatif.
Ce dispositif est facultatif et dépend de la politique locale ; il convient donc de se renseigner en mairie.
Copropriétés : des aides spécifiques et collectives
Les copropriétés peuvent bénéficier d'un dispositif dédié : MaPrimeRénov' Copropriétés. Cette aide finance des travaux collectifs visant à améliorer la performance énergétique globale de l'immeuble : isolation, chauffage collectif, ventilation, etc.
Pour être éligible, la copropriété doit réaliser un gain énergétique d'au moins 35 %. Le dispositif prévoit aussi des bonus supplémentaires pour les copropriétés dites « fragiles » ou situées en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Des primes CEE peuvent également être mobilisées au niveau collectif.
Et en cas de succession, de vente ou de SCI ?
Sur le plan juridique, la rénovation énergétique peut aussi avoir des impacts patrimoniaux.
En cas de vente, un logement mieux classé au diagnostic de performance énergétique (DPE) bénéficie généralement d'une meilleure valorisation sur le marché. Dans le cadre d'une succession ou d'une donation, le coût des travaux à réaliser peut être pris en compte pour ajuster la valeur vénale du bien, notamment en cas de passoire thermique. Pour les SCI familiales, les travaux peuvent être votés en assemblée et financés via des appels de fonds ou emprunts. Attention toutefois aux conséquences fiscales (répartition des charges, quote-parts, déductibilité...).
Une logique d'investissement durable
Au-delà de la seule réduction des factures, la rénovation énergétique s'inscrit désormais dans une logique patrimoniale globale : conservation de la valeur immobilière, transmission, mise en conformité avec les exigences réglementaires (interdiction progressive à la location des logements classés G et F) et responsabilité écologique.
Face à la complexité croissante des dispositifs, il est conseillé de se faire accompagner par un notaire, un conseiller juridique ou un professionnel de la rénovation. Une bonne coordination des aides permet souvent d'atteindre un reste à charge très raisonnable.
Conclusion : un levier à ne pas négliger
Le maillage des aides à la rénovation énergétique en 2025 est dense, mais bien articulé. Les propriétaires ont à leur disposition une palette d'outils publics, fiscaux et financiers pour moderniser leur logement. L'enjeu est triple : confort, valeur patrimoniale et engagement environnemental.
Votre notaire peut vous aider à intégrer ces données dans vos projets de transmission, d'acquisition ou de restructuration de patrimoine. Car rénover, aujourd'hui, c'est aussi transmettre mieux demain !