Chaque jeudi, 10 bons plans pour égayer vos sorties de la semaine à Lyon. Suivez la guide.
Pour les retardataires à qui il manquerait quelques cadeaux de Noël... on file chez Sofa Records en dernière minute et on chope À l'arrache, le bouquin de Sébastien Escande sur la scène underground lyonnaise des 40 dernières années, que l'on accompagne d'un ou deux vinyles, par exemple l'album réunissant Pharoah Sanders et Floating Points.
Histoire de s'accorder un dernier moment de tranquillité avant l'effervescence des fêtes, on se pose au cinéma pour voir l'évènement de la fin du mois : Matrix résurrections. Vingt ans et des poussières après que les Wachowski ont anticipé le principe du métavers en extrapolant les babils d'Internet et les écrits de Philip K. Dick, Lana W. remet le couvert en solo pour un nouvel opus tenant à la fois du palimpseste, du reboot en version augmentée, du prolongement et de l'objet théorique semi-parodique. Une sorte de Matrix 4.0...
Pour ceux qui souhaitent partager un moment convivial avec des personnes isolées ou démunies, partout en France, des associations organisent des réveillons solidaires ou des sorties. Certaines comme la Croix-Rouge cherchent encore des bénévoles pour le réveillon du 24 décembre et du 31 décembre. N'hésitez pas à vous rendre directement au sein de la structure Croix-Rouge la plus proche de chez vous pour savoir ce dont ils auraient besoin et les missions qu'ils ont prévu durant les fêtes de fin d'année.
Remarquable et passionnante, il est encore temps de visiter la très complète exposition Sur la piste des Sioux, proposée par le Musée des Confluences et portée par une sublime collection d'objets. Plongée terrible et magnifique dans la construction de cet Indien imaginaire qui hante nos fantasmes western depuis un siècle et demi... pour changer du père Noël.
Ou bien, on teste un spectacle d'improvisation. Tous les dimanches à l'Improvidence, deux duos de catcheurs s'affrontent dans un combat de mots endiablé sous l'oeil de l'arbitre de la Fédération Internationale de Catch Impro (FICI). C'est le public qui aura le dernier mot...
Tarif : de 10 à 16
Les Enfants du Paradis (1945) s'avère, paradoxalement, l'une des plus grandioses déclarations d'amour jamais effectuées au 7e Art. Écrit et tourné dans l'atmosphère oppressante de l'Occupation, qui contraignit notamment Alexandre Trauner et Joseph Kosma à travailler dans la clandestinité et l'ensemble de la production à jongler avec des restrictions permanentes, ce film célèbre dans le moindre de ses plans, le plus infime de ses dialogues, la victoire de la poésie. Le découvrir en copie restaurée (sur grand écran !) à l'Institut Lumière à 16h30 ajoute à sa magie.
Un bar à vin pour ne pas se relâcher ? Il y a dix ans à Lyon, le vin naturel n'était pas encore à la mode. Mais le Troquet des Sens, bar-restaurant du quartier d'Ainay avait déjà deux ans d'âge. Le rouge, le blanc, ont coulé sous les ponts... et le bar s'est offert une beauté : les murs et les assiettes ont changé. La cave, c'est heureux, reste toujours bien garnie.
Cette fois, une petite pose s'impose. On assure sa détox et on prépare son corps au nouvel an. Le spot parfait pour cela, c'est Rawké, l'un des meilleurs coffee shop et torréfacteur de Lyon. Elias Sfeir est devenu le seul dans le centre qui torréfie, vend en vrac et extrait sur place. Rendez-vous 26 rue René Leynaud, Lyon 1er et 11 cours Lafayette, Lyon 6e.
Une fois requinqué, il est temps d'aller admirer aux Subsistances 20 watts, le projet participatif mené par le chorégraphe et danseur Jordi Galli avec des personnes en insertion professionnelle. Une grande structure de bois monte puis descend à la force de l'activation humaine. Ce système fait de dynamos de vélo produit de l'électricité et éclaire l'ensemble et notamment les bouts de scotch fluorescents.. Ce navire de bois, simple et magnifique sera en activité du 28 au 30 décembre de 18h à 22h.
Allant à rebours des expos qui réduisent les panneaux de textes au minimum, le Musée Urbain Tony Garnier est un livre ouvert pour aborder les Trente Glorieuses sans jamais oublier d'illustrer son propos avec une somme foisonnante d'objets ultra légendaires. Le musée, niché dans le 8e arrondissement étudie les bouleversements sociétaux et politiques qui ont accompagné les Français entre 1944 et 1974 dans Les Jours heureux, archéologie des Trente Glorieuses.
