CLASSIQUE / C'est ce qu'il faut bien appeler un incontournable du répertoire classique, célébré jusque dans des monuments de la culture pop (le film Orange mécanique de Kubrick par exemple). Un tube qui est carrément devenu l'hymne officiel de l'Union européenne (dans sa version réduite évidemment – environ deux minutes). L'Ode à la joie est ainsi la dernière symphonie que Beethoven, alors complètement sourd, composa, dix ans après la huitième. « La dernière des symphonies » tout court s'emporta même Wagner. Le titre provient d'un poème de l'écrivain allemand Friedrich von Schiller, poème par ailleurs utilisé dans le quatrième et dernier mouvement de la symphonie, et considéré comme une ode à la fraternité (« Tous les êtres boivent la joie / Aux seins de la nature / Tous les bons, tous les méchants / Suivent ses traces de rose »). D'où son utilisation par l'Union européenne, soucieuse de tourner la page d'un passé douloureux. Les Musiciens du Louvre • Grenoble, dirigés par l'inénarrable Marc Minkowski, se ressaisissent de cette symphonie hors du commun, après l'avoir déjà donnée en janvier 2011 à la MC2. Une interprétation qui sera à nouveau forcément grandiose, au vu de l'excellence développée par la formation et de la force incroyable dégagée par ce chef-d'œuvre.
AM
9eSymphonie - Ode à la joie, jeudi 5 janvier à 19h30, à la MC2. Avant-concert à 18h animé par un professeur d'analyse et de culture musicale.