Rock / Quatre longues années se sont écoulées depuis son Sad Cities Handclappers, mais le trio strasbourgeois Electric electric n'a pas disparu. Non, pas du tout... Il revient même avec un nouvel album des plus séduisants : Discipline. On ignore bien quelle discipline ces loustics-là se sont imposée, mais le résultat est indéniable : elle est efficace. Leur disque est tout en projections mentales et incitations au mouvement. En d'autres termes, le noise rock à inspiration post rock et dancefloor du groupe atteint un objectif curieusement contradictoire... Celui d'hypnotiser l'auditeur en même temps qu'il lui donne envie de danser. La formule est toute bête et consiste à remuer le corps et l'esprit en une même volée de sons, à s'adresser à l'oreille la plus fine comme aux tripes. La conséquence de cette donnée, c'est qu'il est impossible d'échapper au live pour saisir la quintessence de la musique d'Electric electric. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Dans la mesure où ils sont à Grenoble cette semaine, on serait tentés de répondre : bonne.
Laetitia Giry
Electric electric ( + La terre tremble), jeudi 15 novembre à 20h30, à la Bobine