Le film de John Sturges, qui a véritablement lancé la carrière de Steve McQueen en 1960, ouvre ce mercredi à la Salle Juliet Berto un cycle baptisé "En route vers l'Ouest". Merci le Ciné-Club de Grenoble !
Avant de voir Les Huit Salopards de Tarantino, en salle mercredi, les amateurs de six-coups galoperont vers la salle Juliet Berto, où le Ciné-Club de Grenoble entame le cycle "En route vers l'Ouest". Et pour ouvrir ce pèlerinage, on aura droit à un monument de l'âge d'or du western, datant de cette époque où les Hawks, Ford et Wellman achevaient leur carrière, laissant place à une nouvelle génération intégrant Leone, Eastwood, Siegel, Peckinpah...
Faisant la liaison entre ces deux ères, John Sturges dresse un pont entre l'Ouest américain et le Pays du Soleil levant en signant en 1960 Les Sept mercenaires. Volontiers considérée comme canonique dans le genre western, cette œuvre d'anthologie se trouve en effet être le remake, ou plutôt la transposition, des 7 samouraïs (1954) de Kurosawa. Rien d'étonnant à cela : "rōnins" et cow-boys solitaires sont des cousins proches (voyez le Yojimbo de Kurosawa et le Shane de George Stevens, aussi protecteur et désintéressé l'un que l'autre) ; et leurs aventures cinématographiques suivent des trames aux structures narratives identiques.
Si Les 7 mercenaires n'a que modérément contribué à la réputation de Kurosawa en Occident, déjà encensé par les cinéphiles, le film aura une importance capitale pour la majorité de la distribution. Derrière l'étoile Yul Brynner en chef de bande et face au truand Eli Wallach, Sturges aligne une série de jeune loups et de seconds couteaux gagnant ici leurs galons de star : Steve "Au nom de la Loi" McQueen, Charles Bronson, Robert Vaughn. Porté par la partition épique, voire hippique, d'Elmer Bernstein, le spectacle est toujours aussi galvanisant... 56 ans plus tard. Un must.
VR
Les 7 mercenaires, mercredi 6 janvier à 20h à la Salle Juliet Berto