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Qui es-tu, le western ?
Par François Cau
Publié Mercredi 16 février 2011
Genre / Donné pour mort après le passage de Sergio Leone et de Sam Peckinpah, le western reste un genre populaire, un film venant à intervalles réguliers le rappeler en faisant un carton au box office et en remportant une moisson d'oscars. Mais c'est aussi un genre atomisé, allant du néo-classique au maniérisme, du conservatisme au «révisionnisme». Quatre ans après l'échec cinglant du western marxiste de Cimino La Porte du paradis, Clint Eastwood tourne Pale Rider (1985), tentative crédible de réinscrire le genre dans son histoire — entre Ford et Leone. Le succès pousse d'autres cinéastes à s'engager dans cette voie, mais les conduit surtout à une distance ironique avec les codes : le troisième Retour vers le futur (1990) et les deux volets de Young guns (1988 et 1990) sont des westerns fétichistes et décalés. Seul Kevin Costner avec son triomphal Danse avec les loups (1990) retrouve le souffle spectaculaire des grandes épopées classiques, même si le sujet du film change complètement la perspective sur la légende de l'Ouest en montrant un Yankee adopté par les Indiens. Quand Eastwood, encore lui, réalise Impitoyable (1992), on a le sentiment qu'il a tourné «le dernier western», un film qui croit au genre mais qui en propose une vision mélancolique. Ce n'est pas le cas...
Le néo-western s'incruste ensuite dans le paysage : auteuriste (Dead man, The Hi-Lo country), parodique (Mort ou vif) ou ouvertement commercial (Tombstone, Maverick), le genre attire sans créer de mouvement de fond. Il en va ainsi jusqu'à l'exception Brokeback mountain (2005), qui invente la figure du cow-boy gay et le sous-genre du western mélodramatique. Deux films vont ensuite reprendre la vieille distinction classique / moderne : 3h10 pour Yuma (2007), remake par l'inégal James Mangold d'un film de Delmer Daves, qui flirte avec l'académisme à force de respect, et L'Assassinat de Jesse James (2007) d'Andrew Dominic qui souffre de l'excès inverse — stylisé, lent et réflexif. C'est la grande qualité de True Grit : les Coen ont cherché dans la chair de leur histoire ce qui pouvait la rendre personnelle, et non dans un regard formaliste sur le western. En cela, le film prétend à l'intemporalité plutôt qu'à capter un héritage devenu nébuleux. CC
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