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Boat P(e)ople
Par Stéphane Duchêne
Publié Dimanche 20 mai 2012 - 1904 lectures
Pour résumer l'acte de fondateur de Tennis, Jacques Brel aurait pu chanter sur l'air de Vesoul «t'as plus aimé Denver/on a quitté Denver/t'as voulu voir la mer et on vu la mer». Un jour Alaina Moore et Patrick Riley, un couple du Colorado, ont tout plaqué pour s'offrir un tour en voilier le long de la côte-est américaine. De ce périple frugal et romantique, ils ont rapporté – ce qui n'était pas du tout prévu – quelques chansons qui nourriront un premier album, Cape Dory, carnet de bord comme aiment tant à en offrir les marins, mais musical. Ne pas s'attendre pour autant à des chants à l'unisson qui sentent la fin de quart et le poisson de haute mer. Tennis donne plutôt dans la pop indé à forte résonance rétro (girls bands 60's, surf music), et donc d'autant plus dans l'esprit de notre époque que le tout est produit façon 2010's. La voix d'Alaina y est pour beaucoup, qui rappelle à la fois les chanteuses des 60's et celles du rock indépendant des années 1990-2000 (The Innocence Mission, The Sundays, Ivy...).
C'est ainsi que, le succès aidant, s'offre au couple, qui a renoncé à une carrière façon Peyron Bros, la chance de poursuivre dans cette voie musicale avec un second album Young & Old, encore plus réussi. Étonnant pour qui s'est lancé dans la carrière par hasard. Ce qui porte à s'interroger sur la part de storytelling à l'œuvre dans leur biographie. Quant à savoir pourquoi «Tennis» et pas «Chaussures bateaux»...
Stéphane Duchêne
Tennis
Au Sonic
Lundi 4 juin