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Petit Bulletin Festival #1 : clap de fin !

Petit Bulletin Festival #1 : clap de fin !

Pop Contemporaine / La première édition du Petit Bulletin Festival s'est achevé ce dimanche 29 octobre en La Chapelle de la Trinité. Une première réussie avec trois concerts complets mais surtout trois moments hors-du-temps dans la droite ligne de l'ambition du festival : proposer des concerts pas comme les autres. Ce qui fut fait et pas qu'un peu avec Cocoon, Keren Ann et Rover. Petit bilan pour la bonne bouche.

Ça y est, c'est terminé et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est passé vite. Le Petit Bulletin Festival s'est achevé dimanche soir après trois soirs de concerts vibrants en une Chapelle de la Trinité comble à chaque fois. De public, mais aussi d'émotions. Tout avait commencé le vendredi soir avec la création opérée par Cocoon et baptisée Chupee Chapel.

Accompagné de la pianiste et chanteuse Thea et, sur certains morceaux, du Quatuor Debussy, c'est un Mark Daumail aux anges qui entamait le concert par un Cathedral joué au milieu du public et sans micro, avant de délivrer un mélange des classiques de Cocoon (On my way, Hummingbird, Tell me, Comets, Sushi) et d'extraits de son dernier album, Welcome Home (le sublime Retreat en tête), mais aussi, en rappel, un titre inédit si bien habillé par les cordes du Debussy qu'on le verrait bien s'avancer ainsi vêtu sur un album à venir.

Un rappel qui se poursuivait sur une version plutôt insensée du titre qui donnait son nom à cette soirée, où les cordes du quatuor se faisaient espiègles, et le plus mélancolique Stay emprunté à Rihanna. Un mélange d'espièglerie et de mélancolie qui résumait bien une soirée d'autant plus exceptionnelle qu'elle clôturait par ailleurs en grande pompe deux ans de tournée pour Cocoon.

Keren Ann, illusionniste

Le lendemain soir, c'était à Keren Ann de se présenter sur la scène de la Chapelle pour un set complet (ou presque) en compagnie du Quatuor Debussy où la chanteuse franco-néerlandaise alterna avec une maîtrise et une grâce combinées réellement bluffantes, et un quatuor toujours au diapason et lui aussi très impressionnant, les moments acoustiques intimes et les embardées électriques blues (comme ce Strange Weather où Keren Ann jouait du larsen), le quatuor toujours au diapason.

Entre ouverture, comme chez Cocoon, de circonstance (By the Cathedral), hommage à son ami Henri Salvador (Jardin d'Hiver, qu'elle composa en 2000 et dont il fit un tube), chronique new-yorkaise (Chelsea Burns), emballement rock (quelle version de My Name is Trouble !) et purs moment de grâce (Lay your head down, Que n'ai-je ?), Keren Ann faisait ainsi étalage quasiment deux heures durant, sans aucun effort de démonstration, de l'étendue de son registre musical et de sa capacité à l'habiller d'or. À regarder du côté de Leonard Cohen, de Françoise Hardy, de Billie Holiday ou de Joni Mitchell, et à faire à peu près ce qu'elle veut d'une voix qu'il faut avoir éprouvé en live pour en saisir toutes les qualités.

Beaucoup découvraient peut-être alors derrière l'as du songwriting, une très grande chanteuse. Laquelle se permettait de confirmer cela par un sublime rappel : une reprise bouleversante du Life on Mars de David Bowie (accompagnée seulement du Quatuor) puis une version seule sur scène et presque chuchotée de L'Illusionniste, qui achevait de renverser un public sans doute pas près d'oublier ce concert unique à plus d'un titre.

Hypnotique Rover

Le dimanche soir, c'est un peu après l'heure des vêpres que s'ouvraient les portes de la Chapelle de la Trinité pour laisser entrer, Rover et son projet Out of the blue. Une sorte de bazar musical, dans lequel le colosse breton, d'humeur particulièrement primesautière, venait présenter ses chansons dans des versions dénudées, « à l'état de fœtus » même expliquait-il au public, mais qui le temps du concert ressembla au laboratoire d'un savant fou triturant son œuvre, jouant avec, et avec le public, pour livrer des moments musicaux totalement hors du temps et très souvent hypnotiques.

On y retrouvait quelques-uns de ses classiques (Lou, Some Needs, Call my name, Let it glow, Aqualast...) sans toujours les reconnaître, ou alors dans d'autres apprêts de synthés analogiques, pianos et boîtes à rythmes. Il est une ou deux fois où l'on pensa bien que le trio Rover-Sébastien Collignet (qui l'accompagne sur cette mini-tournée)-Gaspar Claus (invité spécial de la soirée avec son violoncelle) leurs boucles rythmiques, la voix puissante de Rover et son jeu de guitare, allaient faire décoller l'autel de la Chapelle.

Il n'eurent aucun mal en revanche à faire lever de son siège un public qui n'y tenait plus et se pressa devant la scène le temps du rappel, ce qui doit très rarement se produire à la Chapelle de la Trinité. Ultime preuve, sans doute, que le mélange des genres tenté par le Petit Bulletin Festival avait fonctionné jusque dans l'esprit du public.

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