Judas Priest, l'inoxydable acier britannique à la Halle Tony Garnier

Groupe légendaire parmi les fondateurs du heavy metal, Judas Priest va honorer les fans de l’Hexagone avec trois dates, à la Halle Tony Garnier et aux Zénith de Paris et Nancy. Certes, on n’est plus face à la fraîcheur agressive de Sad wings of destiny, de Killing machine ou de Defenders of the faith, mais le "british steel "semble résister à l’inexorable passage des années avec une force et une conviction remarquables.

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Renier le temps, surenchérir et enflammer les foules

Après plus de cinquante ans de carrière Judas Priest endure et insiste, se relançant avec un nouvel opus, Invincible shield. Paru le 6 mars dernier, le dix-neuvième album du groupe, très progressif et speed, est porté par les guitares de Glen Tipton et Ritchie Faulkner et par l’incomparable voix du « Metal God », Rob Halford. On raconte qu’il serait âgé de soixante-deux ans, mais il suffit de jeter un « coup d’oreille » à certains morceaux pour démentir de telles allégations.

Invincible shield – certainement leur meilleur album de ce dernier quart de siècle – démontre que les Anglais n’ont pas encore dit leur dernier mot. Traversé par des rafales de riffs acérés (The serpent and the king et la titre track), des masses sonores (Escape from reality), des moments de pur Judas Priest (Panic attack), le nouvel album sertit un morceau qui semble condenser toute l’histoire du groupe, l’agrémentant d’un mix d’agressivité, monumentalité et précision et donnant lieu à un véritable chef-d’œuvre : Trial by fire.

Breaking the law, Painkiller, Living after midnight et You've got another thing comin' raviront sans doute le public de la Halle, mais les morceaux choisis du dernier opus, qui viendront tisser la trame du set lyonnais, confirmeront la fiabilité d’une légende indestructible du metal mondial.

Un nouveau chapitre de l’histoire anglo-saxonne

Pour cette date à la Halle le groupe de Ian Hill (toujours à la basse depuis 1970 !) a convié les compatriotes Saxon, autre infatigable légende de la NWOBHM (New wave of British heavy metal), dont le récent Hell, fire and damnation a surpris et charmé les fans grâce à la puissance et la sauvagerie d’un son indéfectible et solide. Le vingt-quatrième album studio, produit par Andy Sneap (responsable aussi du dernier de Judas Priest), ajoute ainsi un chapitre à l’épopée d’un groupe capable de sculpter un son clair et robuste depuis cinquante ans. Avec les compagnons de route Iron Maiden, Def Leppard, Diamond Head, Saxon témoigne de l’existence d’un pacte avec le diable sans doute terrifiant, mais dont les bénéfices valent bien le prix d’une condamnation éternelle.

Judas Priest + Saxon
À la Halle Tony Garnier le vendredi 5 avril