Un come-back de printemps pour les Débouchées

Un come-back de printemps pour les Débouchées

Rouge blanc jaune / Après trois ans d'absence, ce salon des vins natures revient, enfin !

Les Débouchées, c'est un des événements pionniers du vin naturel à Lyon : pendant dix ans, il fit la promotion du raisin fermenté. Attention, sans chimie ! On le sait, l'industrialisation agricole a particulièrement touché la vigne. Par les pesticides, bien sûr, mais aussi en offrant une vinification clef en mains et normalisée, grâce à toutes sortes d'adjuvants : des levures pour démarrer la fermentation, du sucre pour la booster, différents acides pour corriger, de l'œuf ou du gel de silice pour clarifier, des copeaux de chêne pour le goût, des tanins pour la texture, et du soufre pour stabiliser. De plus en plus, certains vignerons se refusent à jouer les chimistes, à la vigne comme au chai. Ce sont eux que Les Débouchées ont toujours cherché à promouvoir, les zéros (intrants) : ceux et celles qui « laissent faire la nature » selon l'expression consacrée (qui masque en réalité que cela signifie souvent plus de travail). 

Renaissance, en deux coups

En 2021, vint le covid, et on en resta là : l'événement fut à l'époque annulé, l'association organisatrice se refusant à jouer du scanner de pass sanitaire. C'est une surprise donc de le voir soudainement renaître de ses cendres, qui plus est pour deux éditions : au printemps, et en décembre. La première aura lieu ce week-end avec une quinzaine de producteurs. On retrouve toute une clique du Beaujolais, réunis sous un nom de collectif (Team sud Bojo), parmi lesquels Raphaël Beysang, Emelie Hurtubise et Nathalie Banes. On en a une poignée qui arrive d'Ardèche, avec Karine Farges pour son premier millésime, ou Johan Tête, un ancien Lyonnais qui a bifurqué vers Éclassan.

L'expérimentation à l'honneur

On a des têtes connues, on pense à Catherine Dumora, de l'Égrapille, elle aussi une reconvertie (elle était anthropologue), qui vinifie maintenant en Auvergne. On comptera aussi des tout petits domaines, comme Claire Alixe Legrand qui a moins d'un hectare dans le Bordeaux et surtout des gens qui expérimentent, comme David Gay-Arnaud qui, dans le Forez, fait de la polyculture de vigne mais aussi de fruits (pour des jus) et de houblon (pour de la bière). On pense enfin à Shirine Salerno qui vinifie, dans le Luberon, sans cave : les jus sont enterrés dans des bonbonnes en verre, sur place ! On en oublie. Il vaut mieux aller voir (et goûter) sur place. 

Les Débouchées
Dimanche 19 Mai de 10h à 19h au TNP, place Lazare-Goujon à Villeurbanne.
5€

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Vendredi 22 novembre 2024 L’exposition “Voir vivre l’architecture” réunit des photographies de Gilles Aymard et donne à voir Lyon sous un nouveau jour : celui de ses bâtiments, emblématiques ou non, et de ses bâtisseurs. 
Mardi 19 novembre 2024 La Métropole de Lyon a lancé un programme pour aménager dix îlots sportifs inclusifs d’ici 2026. Avec un budget global de 1, 7 million d’euros, ces espaces visent à faciliter l’accès au sport tout en favorisant la mixité sociale et les pratiques...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X