article partenaire
Des bons plans pour Noël

Come-back des Débouchées : cépages hybrides à l'honneur

Come-back des Débouchées : cépages hybrides à l'honneur
Salon des Débouchées

Épicerie Moderne

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Salon / Après quatre ans d'absence, le salon historique du vin naturel revient, dimanche 1ᵉʳ décembre, à l'Épicerie Moderne. 

C'est peu dire que le boom du vin naturel poursuit sa course. Pas un resto à la mode qui n'ouvre sans avoir à la carte une référence sans sulfites. Et le mois de novembre voit se multiplier les événements en l'honneur de ces nectars garantis (sur parole) sans chimie. Le paysage n'était pas le même il y a quinze ans. Qui, alors, faisait la promotion des enfants spirituels de Marcel Lapierre (le pape du Beaujolais nature, éteint en 2010) ? Vercoquin côté cave et En mets, côté table. Le tout premier salon Les Débouchées a alors ouvert.

S'ensuivirent 10 belles éditions, les deux dernières sous forme d'apothéose : un incroyable salon consacré aux vins d'altitude, suivi d'un superbe anniversaire, et puis... plus de nouvelles. Le covid fut l'occasion d'une longue suspension : 2020, c'est l'annulation, 2021 l'équipe se refuse à organiser une édition sous pass sanitaire. Les deux années suivantes il a fallu trouver un nouveau point de chute. Ce sera, enfin !, à l'Épicerie Moderne. Le directeur de la salle de spectacle de Feyzin a, dans une ancienne vie, cofondé une cave de "vins libres" : cela a accéléré la rencontre. 

Salon libre

On n'a peu de doute sur le fait que ce come-back se fera dans l'esprit d'origine. « On dit souvent que c'est un salon punk. Il est vrai qu'il n'est pas animé par l'argent. Je dirais plutôt que c'est un salon très libre, mais assez exigeant », confie Anne Bouillot, l'une des organisatrices. Une certaine exigence en terme de discours et de sélection. Car ici on ne s'affiche pas "sans chimie" pour la frime. « On n'est ni vignerons, ni cavistes, ni pros de l'événementiel, on n'est pas vendeurs de quoi que ce soit », mais passionnés. Il a toujours été question de promouvoir une démarche globale, qui dépasse ce qu'il y a strictement dans le verre.

C'est ainsi que cette année le salon met l'accent sur les cépages hybrides. Manière de dire que le vin nature n'est pas enfermé dans son bocal, qu'il n'est pas non plus un retour sans fin aux traditions éternelles, mais qu'il se pose toujours plein de bonnes questions. « C'est important de créer des lieux où les gens échangent. Au-delà de boire un canon, de faire connaissance, j'ai le souhait que Les Débouchées restent un endroit où l'on puisse amener la discussion plus loin », ajoute Anne Bouillot.

Outre cette thématique (représentée par une quinzaine de domaines) on retrouve une trentaine de vignerons, venus pour beaucoup de la région, avec, comme toujours, une belle délégation ardéchoise, du Nord (comme la Ferme des 7 lunes) comme du Sud (Sylvain Bock pour ne citer que lui), mais aussi une grosse team du Bugey. Quelques savoyards, dont l'excellent Corentin Houillon, et une pincée de Bourgogne, Alsace, Jura. Il y en aura pour tous les goûts. 


Cette année, les cépages hybrides à l'honneur

Pour son come-back, le salon de vins naturels Les Débouchées met l'accent sur les hybrides.

Le monde du vin nature n'attend pas : il ne peut pas se permettre de se prendre en pleine tronche et sans bouger les conséquences du changement climatique. Une vigne mettant plusieurs années avant de commencer à produire du raisin, cela incite à anticiper. Et c'est là qu'interviennent les cépages hybrides. Retour en arrière : à la fin du 13e siècle le phylloxéra a décimé une bonne partie du vignoble français. L'une des solutions envisagées fut de croiser les cépages européens avec des vignes américaines, réputées résistantes à la maladie. Finalement la technique du porte-greffe l'emporta.

Certains hybrides ont cependant continué de vivoter. Et ce sont eux qui ont aujourd'hui à nouveau la côte. Enfin, façon de parler, car même s'ils s'avèrent résistants et sont particulièrement adaptés à la culture sans chimie, ils pâtissent d'une mauvaise réputation. On les accuse de ne pas respecter le "terroir" (le pinot en Bourgogne, le merlot en Bordeaux et les vaches seront bien gardées), et de n'être pas très intéressants gustativement parlant.

Pour ce second point, vous en jugerez en allant voir par exemple Lilian Bauchet (Beaujolais), qui est l'un des vignerons français à la pointe sur le sujet, ou encore Didier Grappe (Jura), qui, même s'il bichonne encore ses vieilles vignes, s'est mis en tête de ne plus planter que des hybrides. Ou l'un des autres domaines invités autour de cette thématique (une quinzaine, sur une quarantaine de domaines au total) dont certains viennent du Québec ou de Suède – et ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de goûter du vin nordique.

Les Débouchées
L'Épicerie Moderne, place René Lescot, Feyzin
Dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, de 10h à 18h30. Restauration sur place (La Cantine des Sales Gosses et Radicelles)
Entrée 7€

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Vendredi 26 avril 2024 Alors que le Michelin vient de rendre son verdict annuel, le nouvel étoilé de l'année précédente ferme ses portes. Il s'agit de la Mutinerie dans le 6ᵉ. (...)
Mercredi 5 octobre 2022 À Saint-Just, une drôle de cave a ouvert durant l’été. Drôle, non parce qu’on y trouve du pif en vrac, mais parce qu’y sont placés des micros, ceux de la Webradio Radio Vino, fondée par un homme de vin, Thierry Poincin. 
Mardi 24 octobre 2017 Novembre, c'est le mois du vin naturel. Qui s’ouvre par le salon Sous les pavés, la vigne, organisé par Nouriturfu et Rue89Lyon les 4 et 5 novembre au Palais de la Bourse.

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X