Canadian Gigolo / Paul Schrader retrouve Richard Gere et réadapte Russell Banks, pour un drame lourd et pesant, inutilement chichiteux. Déception. En salle le 18 décembre 2024.
Le spectaculaire retour en grâce de Paul Schrader ne saurait faire oublier la dimension chaotique (et inégale) de sa carrière de réalisateur. Oh, Canada opère un double mouvement à l'égard de deux de ses réussites majeures. Il retrouve un visage emblématique, Richard Gere, qu'il a starifié sur American Gigolo et adapte une deuxième fois Russell Banks qui lui a permis il y a dix-sept ans de se remettre en selle avec Affliction.
À la fois trop évident (l'autoportrait déguisé) et hasardement raconté : Schrader confond mise à nu, mise en abyme et mise à distance, à l'image d'une réalisation qui se cherche sans jamais se trouver, le film manque cruellement de simplicité. Exception faite d'une belle scène secondaire délaissant le héros et le cœur narratif du récit, enfin émouvante et dénuée d'artifices. En salle le 18 décembre 2024.