Pardonnez-moi
de et avec Maïwenn Le Besco (Fr, 1h30) avec Pascal Greggory, Marie-France Pisier...
Après avoir exorcisé une partie de ses démons dans un one-woman-show, une comédienne entreprend de filmer ses proches pour livrer une vérité familiale sans fard à son futur enfant. Entre deux confrontations aux dérapages hystériques, Maïwenn prend le risque de ne rien nous épargner, de l'achat de sa mini-caméra aux engueulades avec son mec fan de L'Équipe. Sur le fil de l'ego-trip cathartique, Pardonnez-moi assume sa mise en scène cheap jusqu'au bout des ongles, quitte à ce que cette "intégrité" finisse par bouffer complètement le récit. Ça sent l'improvisation permanente où même les acteurs confirmés ne savent plus où ils vont (il faut voir la scène finale de Pascal Greggory pour le croire), ça lorgne le mélange sciemment bancal entre Pialat et le Dogme 95, ça fonce dans l'impudeur autobiographique tête baissée. On apprécie le courage nécessaire à l'entreprise, mais disons qu'on attendra de voir Maïwenn s'emparer d'un autre sujet pour se prononcer définitivement sur son cas. FC