La Cinémathèque fait peau neuve

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Place Saint-André

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Alors que se tient cette semaine la trente-septième édition du maintenant incontournable Festival du film court en plein air de Grenoble, la Cinémathèque, porteuse de l’événement depuis le début, inaugure de nouveaux locaux dédiés à la mémoire du cinéma. Rencontre avec son directeur Guillaume Poulet.

Vous venez d’inaugurer ce mardi 1er juillet les nouveaux locaux de la Cinémathèque, ouverts au public, juste en face de la salle Juliet Berto...

Guillaume Poulet : Je ne sais pas si l’on peut parler de nouveaux locaux... Plutôt de rénovés puisque ce sont des locaux que l’on occupait précédemment et que l’on va réinvestir. Par contre, ils ont été transformés – certains nous disent même qu’ils ont du mal à les reconnaître ! – pour à la fois donner de bonnes conditions de travail à l’équipe, et surtout avoir un lieu qui permette d’accueillir le public là aussi dans de bonnes conditions. On voulait ainsi mettre à disposition de tous l’ensemble des collections de la Cinémathèque, et en particulier les collections non films qui étaient finalement peu exploitées.

On ne le sait pas forcément, mais la Cinémathèque de Grenoble renferme un trésor impressionnant...

Hormis les 8 ou 9 000 copies de films qui sont dans les collections, on a quelque 14 000 affiches de choses très variables – des classiques des années 60, des films étrangers, des anciens pornos même ! –, mais aussi toute une documentation papier comprenant des articles de presse, des dossiers de presse, des milliers de photos... Avec la documentation papier, on compte en mètre linéaire, et là c’est quasiment 25 mètres linéaires ! Et puis on a des revues, des ouvrages... On mettra tout ça à disposition sur place. On a également intégré dans les locaux un petit espace de visionnage qui permettra d’être une salle d’appoint à la salle Juliet Berto.

Cette salle Juliet Berto, cœur battant de la Cinémathèque, a une programmation à l’année ouverte à tous, cinéphiles comme néophytes... Quel public visez-vous avec votre nouvel outil ?

Ce qui va rester à définir de manière plus précise, c’est les modalités de fonctionnement du lieu. Mais pour moi, c’est comme la programmation, ça s’adresse à tout le monde. Après, je peux imaginer que ça n’est pas tout à fait comme aller voir un film, c’est une démarche différente...

Ces nouveaux locaux s’apparentent ainsi à une bibliothèque consacrée au cinéma...

Oui, c’est ça ! On espère d’ailleurs, d’ici la fin de l’année / début de l’année prochaine, être une bibliothèque associée au réseau des bibliothèques municipales.

La nouvelle édition du Festival du film court en plein air a été lancée mardi 1er juillet – on la commente ici. Quelles sont les nouveautés ?

Les grandes lignes n’évoluent pas – pourquoi changer ce qui marche plutôt bien ? On a donc toujours un festival compétitif, avec une compétition projetée une première fois en salle puis une seconde fois en plein air. Mais il y a un changement depuis l’année dernière quant à la qualité sonore sur la place –  j’ai d’ailleurs été presque vexé du petit papier paru dans le supplément festivals [on a écrit que « la qualité d'écoute sur la place ne valait pas la projection en salle » – ndlr] ! J’admets que c’était l’un des points faibles du festival, mais on fait de grands efforts. Je pense que maintenant, même un cinéphile qui venait plutôt dans la salle parce qu’il trouvait que les conditions étaient meilleures s’y retrouve sur la place avec la taille de l’écran et le travail autour du son enclenché l’an passé avec des professionnels.

On l’a souvent écrit dans nos colonnes – vous ne nous avez d’ailleurs jamais contredits : le festival a un énorme potentiel mais ne semble pas avoir la place qu’il mérite tant en local qu’en national, où la référence indiscutable reste le festival de Clermont-Ferrand, né pourtant après celui de Grenoble...

Faire grandir le festival demeure un objectif et une ambition. J’ai tendance à voir des signes plutôt positifs : l’ouverture internationale de plus en plus marquée dans la sélection, le jury international depuis cette année avec quatre membres de quatre nationalités différentes (une Belge, une Française, un Italien et un Tunisien)... Mais après, ne rêvons pas, nous ne deviendrons pas Clermont-Ferrand, ne serait-ce parce qu’il ne peut pas avoir deux Clermont en France, et que Clermont a aussi une importance dimension de marché... L’année qui vient de s’écouler a été l’année de la Cinémathèque, avec les travaux dans les nouveaux locaux. Du coup, ce que l’équipe et moi avons vraiment envie de porter pour le festival se verra sans doute sur les années qui viennent.

Festival du film court en plein air de Grenoble, jusqu’au dimanche 6 juillet à la Cinémathèque et sur la place Saint-André

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