Humour / Fervent défenseur du droit à la paresse, l'humoriste et comédien Thomas VDB est pourtant partout à la fois : à la radio, à la télé, au cinéma ou encore sur scène. Il passe par Meylan avec un spectacle dans lequel il fait son coming-out écolo sur le ton de l'autodérision. Rencontre.
Pourquoi avoir choisi ce thème a priori pas marrant du tout, l'urgence climatique, parmi tous ceux que vous abordez à la radio au fil de l'actu ?
Disons qu'au départ, je pense avoir une intolérance quasi maladive à la chaleur. Tout gamin, lorsqu'avec mes parents on s'arrêtait chez des amis dans le Vaucluse, je me disais il faut vite partir d'ici, on va prendre feu ! Plus tard, en 2003, je me suis pris un vrai premier choc avec la canicule. Je n'étais déjà pas fan de l'été, mais depuis quelques années je suis en boule dans ma cuisine quand je vois cette saison arriver. Les températures de dégénérés qu'on se prend ne sont pour moi aucunement synonyme de plaisir ou de bien-être ! Et puis le fait d'avoir deux jeunes enfants a nécessairement modifié ma perception de l'avenir.
Peut-on dire que vous prônez une forme d'écologie décomplexée ?
On voit bien que l'approche accablante ne marche pas du tout, ça ne sert à rien de chercher à convaincre les gens en les bousculant ou en les provoquant. Donc à mon niveau j'essaie de les faire rire en espérant que ça les fasse quand même réfléchir un tout petit peu. Dans mon spectacle j'explique que je n'ai jamais rêvé d'être écolo, bien au contraire, j'adorais quand le Bébête Show se foutait de la gueule de Brice Lalonde et d'Antoine Waechter !
Mais là, on n'a plus trop le choix, il va falloir faire quelque chose et rapidement, même si personnellement ma phobie de la chaleur fait que ma conscience écologique est aujourd'hui surtout motivée par le besoin de retrouver des températures normales ! Pour rester sérieux, il y a quand même une forme d'injustice sociale qui moi me choque vraiment, car on est dans une société où plus les gens sont riches, plus ils s'en battent les couilles de la planète.
Au-delà du spectacle, comment s'annonce pour vous l'année 2023 ?
Je continue bien sûr mes chroniques sur France Inter dans l'émission C'est encore nous. Je viens de sortir un livre, Comedian rhapsodie, dans lequel je raconte ma passion pour la musique, mes expériences de fan puis de journaliste musical. On peut m'apercevoir avec Monsieur Fraize dans la scène d'ouverture du film Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu. J'ai également joué dans le dernier film de Jonathan Barré, le réalisateur du Palmashow, avec David Marsais et Grégoire Ludig. C'est une comédie policière très drôle qui s'appelle Bonne conduite et qui sort le 29 mars.
Thomas VDB s'acclimate mercredi 5, jeudi 6 et vendredi 7 avril à l'Hexagone (Meylan) ; de 6€ à 23€