Ensembles explosifs de cuivres et de percussions apparus dès la fin du XIXe siècle, les « brass band » (fanfares) de la Nouvelle-Orléans constituent sans doute l’une des traditions culturelles les plus marquantes de la ville louisianaise. Rythmant aussi bien naissances, mariages et célébrations diverses qu’enterrements, ils représentent bien plus qu’un simple folklore local, et condensent à eux seuls l’âme si particulière de cette ville pas comme les autres. Originaire de la ville de Madison, dans le Wisconsin, mais désormais composé de membres venus des quatre coins des Etats-Unis, le Young Blood Brass Band s’inscrit clairement dans la lignée de ces brass band locaux, mais n’hésite pas pour autant à les enrichir d’influences plus contemporaines, puisant allègrement dans le hip-hop, le funk, et même le spoken word pour délivrer sa propre vision du groove. Créée il y a bientôt quinze ans par le soubassophoniste Nat McIntosh et le batteur de caisse claire Dave Henzie-Skogen, la formation enregistre son premier album en 1998, mais ne se fait réellement remarquer qu’en 2000 avec Unlearn, qui bénéficie des featurings de Talib Kweli, Mike Ladd, DJ Skooly ou encore Ike Willis, chanteur et guitariste du regretté Frank Zappa. Suivront encore Center:Level:Roar en 2003, un album live (Live. Places) en 2005, et enfin Is That a Riot ? en 2006, porté par l’hymne incandescent Nuclear Summer. Qu’on ne s’y trompe pas pour autant, c’est - comme souvent pour ce genre de formation - en live que le Young Blood Brass Band donne réellement la pleine mesure de son potentiel, fusionnant tradition et modernité dans une explosion de cuivres et de rythmiques absolument imparable. Damien GrimbertYoung Blood Brass Band & Kaktus Groove Band
Jeudi 28 avril à EVE
