Mardi 16 septembre 2008 Disques / Beaucoup de filles, un mort et quelques rescapés des époques précédentes au menu d’une rentrée discographique réservée à ceux qui croient encore en l’avenir du format album.
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Appelez-le Arthur
Par Stéphane Duchêne
Publié Vendredi 27 février 2009 - 1500 lectures
Musique / Après un buzz prometteur à ses débuts, Joseph Arthur a marqué le pas, malgré des albums souvent impeccables. La faute à un penchant certain pour les marges du système et le chaos existentiel. L’ego pacifié, Arthur sévit maintenant en groupe, et redécouvre le rock'n’roll. Stéphane Duchêne
C’est sans doute ce qui, il y a près de 15 ans, avait séduit Peter Gabriel et son label Real World sur la fois d’une démo atterrie par hasard sur son bureau. «Real World», donc : on ne pouvait faire mieux pour accueillir ces chansons sur la cruauté du monde et la crudité existentielle, mélange de folk et de battements électroniques ; ceux d’un cœur qui saigne. La formule donnera des morceaux d’exception, comme Mercedes ou Daddy’s on Prozac sur Big City Secrets (1996) ou In the Sun, instant sublime de Come To Where I’m From (2000). Malgré la dépression, l’alcool, le vertige de la création, Arthur produira d’autres œuvres majeures comme Redemption son, un titre qui dit tout de l’éternelle quête de rédemption de ce génial obsessionnel. Obsessionnel car, lors de la sortie de Junkyard Hearts (encore un titre parlant), Arthur peignit à la main chacun des centaines d’exemplaires vinyles collector du disque. Génial, car cet inventeur de l’autosampling fut également le premier à vendre à ses fans, à peine sorti de scène, le CD du concert qu’ils venaient d’entendre. Deux manières de semer des petits cailloux dorés sur son passage. Joseph Arthur & The Lonely Astronauts
A l’Epicerie Moderne, mercredi 11 mars.