Mardi 22 janvier 2019 En dédiant YAO à leurs pères respectifs, Philippe Godeau et Omar Sy insistent sur l’importance de la question de la transmission et des racines se trouvant au cœur du film. Retour sur ses origines en compagnie du scénariste-réalisateur et du...
La Pirogue
Par Jerôme Dittmar
Publié Jeudi 11 octobre 2012 - 1926 lectures
De Moussa Toure (Sénégal-Fr, 1h27) avec Souleymane Seye Ndiaye, Laïty Fall…
La misère est le pire sujet que le cinéma puisse filmer. Non pas qu'il faille fermer les yeux, mais la tentation est toujours trop grande que la chose se suffise en elle-même. On s'étonne parfois, encore, que cette sidération automatique de la pauvreté puisse toujours faire l'objet de nouveaux films. Production Eric Névé oblige (Dobermann, Truands, Sheitan, tout dans la finesse), La Pirogue rappelle pourtant que si, il faut une fois de plus se coltiner du cinéma sur des pêcheurs sénégalais migrants sur un boat people de fortune. Huis clos à ciel ouvert ou micro film catastrophe, La Pirogue part du principe que la situation édifiante de ses personnages est un puissant cri d'alarme sur ces hommes quittant leur terre au risque de trouver la mort. Rien n'y fait pour convaincre, trop écrit, assez vain formellement, le film se réfugie dans une fable humaniste taiseuse dont la lourdeur se cristallise en un plan dans le regard compatissant des sauveteurs de la Croix Rouge.
Jérôme Dittmar