This is the Kate

This is the Kit + Louis Jucker

Groom

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Folk / Avec son dernier album Moonshine Freeze, Kate Stables aka This is the Kit, folkeuse anglaise exilée à Paris, atteint une autre dimension de son talent. Où ses fines compositions s'affranchissent, au gré d'orchestrations subtiles du format purement folk, sans jamais perdre leur âme.

Petite, Kate Stables, visage et cerveau du groupe à géométrie variable This Is the Kit, aurait rêvé, déclara-t-elle au magazine Gonzaï, vivre dans une cabane en bois à la campagne. Aujourd'hui et depuis une décennie, l'Anglaise de Bristol vit à Paris, mais musicalement elle fait comme si. Son folk, véritablement découvert avec Bashed Out, en atteste. Mais à vrai dire, il n'est pas tout à fait comme les autres. En tout cas, il l'est de moins en moins. Et là, c'est son dernier disque Moonshine Freeze qui l'indique.

Si ses chansons débutent parfois par des arpèges cristallins de banjo ou de guitare qui ressuscitent la tradition, elle s'habillent d'arrangements ouvragés et paradoxaux. Paradoxaux car ne s'affranchissant jamais tout à fait du masque du minimalisme. Mais aussi parce que Kate Stables estime qu'une chanson n'est terminée que lorsqu'elle se suffit à son plus simple appareil. Ce qui reviendrait à dire qu'on n'est jamais plus élégants et sophistiqués que nus – on en a un bel exemple avec le dépouillé Easy on the Thieves dont le banjo sautille dans les pas de Sufjan Stevens.

Sens de l'équilibre

Pourquoi les habiller alors, ces chansons ? Pour qu'elles n'en aient pas l'air ? Pour que l'on voit justement à travers leurs vêtements ? Il faut écouter Moonshine Freeze pour avoir la réponse. Car c'est un bijou de maîtrise, une mécanique de précision. Non seulement, la production de grand standing de John Parish, qu'elle retrouve, et la participation d'Aaron Dessner (The National, qui l'a également produite par le passé) n'écrasent jamais les chansons mais elle leur permet, associée à un sens inouï de l'équilibre entre épure et orchestrations (claviers, cuivres, percussions, guitares électriques) d'atteindre une autre dimension.

De sortir du folk dans lequel elles sont pourtant si bien, sans pour autant perdre leur âme (l'infiniment subtil Two pence piece), en dévoilant le goût de Kate Stables pour la musique contemporaine (le finale de l'ultime morceau, Solid Grease), le blues (Show me so) ou les musiques africaines (By my Demon Eye, Hotter Colder). De prouver par l'absurde que si ses chansons peuvent exister par elles-mêmes (cela c'est indéniable), leur beauté peut avoir plusieurs visages.

This is the Kit + Louis Jucker
Au Groom le jeudi 16 novembre

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