Lyon : sept concerts à voir en avril 2023

Alors que revoilà le mois d'avril, son poisson, ses chocolats, ses écarts de températures quasi bibliques, voici les sept concerts et événements musicaux à voir en priorité. 

Forever Pavot & Cannibale

C'est la crème du déjà bien crémeux label français môssieur Born Bad Records de Jean-Baptiste Guillot dont on vous a souvent parlé qui officie ici en doublette savoureuse. D'un côté Émile Sornin (Forever Pavot) tête chercheuse tentant l'alchimie de la chanson française et de la pop psyché (et la réussissant la plupart du temps) au tropisme parfois quelque peu médiéval. De l'autre, l'exotisme vorace véhiculé par le garage tropical de Cannibale. Leur bio parle d'un chaînon manquant entre Fela Kuti, The Doors et The Seeds. Tu parles d'un chaînon. 

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À l'Épicerie Moderne le 6 avril

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Astéréotypie

C'est l'un des événements musicaux du mois. Existant depuis une bonne dizaine d'années, le groupe n'en est pas à son premier album mais a légèrement explosé sur le devant de la scène rock avec Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme. La particularité de ce groupe : ses auteurs (et autrices) qui sont aussi ses chanteurs (et chanteuses) sont tous atteints de troubles du spectre autistique. Acoquinés avec un éducateur musiciens et des membres du groupe Moriarty, les intéressés ont transformé un atelier de création en véritable machine de rock'n'roll déflagrant aux textes slammés avec fureur. Une claque. 

À l'Épicerie Moderne le 7 avril


Reperkusound

Reperkusound c'est un peu le rendez-vous fourre-tout des amateurs de musiques électroniques. Au pluriel donc, et même aux pluriels. Il y en a généralement pour tous les goûts. Mais cette année, le festival se propose de retourner aux origines du genre, celui du temps béni (pas pour tout le monde, certes) des raves et des free partys, et de la techno hardcore. Avec en vedette, des vedettes justement du collectif Heretik System : Popof, Beuns et Nout. Et leurs équivalents british : Ixindamix, Crystal Distortion et 69db. Ne reste plus qu'à prévenir les gendarmes. 

Au Double Mixte du 7 au 9 avril


Tori Amos 

Grande prêtresse rousse et mystérieuse des charts rock, en incarnant le style et les tics musicaux des années 1990 avec une série d'albums précieux de piano rock (Little Earthquakes, Under the Pink, Boys for Pele, From The Choir Girl Hotel) et quelques tubes bien sentis (Crucify, Cornflake Girl, A Sorta Fairytale), Tori Amos est toujours dans le game. Et ne l'a à vrai dire jamais quitté (une quinzaine d'albums livrés avec la régularité d'un métronome). Son dernier album, où le piano est toujours en avant, a pour titre Ocean to Ocean. Attention, à bien des égards, une légende est en ville. 

Au Radiant-Bellevue (Caluire) le 14 avril


Godspeed You Black Emperor

Les fans de post-rock ascensionnel et plus particulièrement du label Constellation ont probablement les fesses qui font bravo depuis l'annonce du retour scénique, et notamment lyonnais, du groupe montréalais, sans doute l'une des choses les plus puissamment dévastatrices qu'un humain puisse voir en live. On ne comprend pas toujours ce qui se passe et ce qui nous traverse quand ce groupe entre en fusion mais c'est sans doute aussi le charme de l'expérience dispensée par ces activistes du rock – et d'à peu près tout ce qui vaut la peine d'être défendu. Leur dernier album G_d's pee AT STATE END !, largement inspiré par la pandémie, donne à voir une nouvelle facette de la fin du monde – l'un des sujets préférés de Godspeed. Si le terme opéra-rock n'avait été à ce point galvaudé par Michel Berger et Luc Plamondon, on l'utiliserait.

Au Transbordeur le 14 avril


Fake Oddity

Avis, aux amateurs de la scène lyonnaise et surtout aux nostalgiques du rock et de la pop qui se pratiquait à Lyon il y dix (pour la fin du bal) / vingt ans (pour son ouverture). Fake Oddity, séparé il y a quelques années, se reforme pour un soir, histoire de fêter sa naissance il y a déjà deux décennies. Où le rock furieux et parfois doorsiens des débuts s'est peu à peu mué en pop un poil plus sage dans le sillage de musiciens de haut niveau (le guitariste Antoine Levallois notamment) et d'un frontman à la voix aussi dévastatrice que son charisme (le chanteur Faik Sardag). Reste à voir si les jeunes filles qui se pâmaient au pied de la scène en 2005 seront aussi volubiles. On jurerait que oui. 

À la Marquise le 21 avril


The Datsuns

Aujourd'hui, le groupe néo-zélandais peut paraître aussi daté qu'une vieille Datsun (pléonasme) fumante dans un parc de voitures hybrides dernière génération. Mais c'est peut-être tout l'intérêt de ce groupe qui a fait son trou à l'époque où le rock renaissait de ses prétendues cendres (période Strokes/White Stripes) à grands coups de riffs dévastateurs, avec un vrai/faux hard joué pied au plancher. En vingt ans, le monde a changé. Pas eux. ET Carlos Ghosn a relancé la marque automobile disparue, en 2013. Ce doit être un signe. Oui mais lequel ? 

Au Transbordeur le 22 avril

 

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