Sculpture contemporaine / Les échos de Giacometti, Bourgeois et Richier résonnent dans les œuvres inquiètes de Marc Petit, qui peuplent actuellement la galerie Valérie Eymeric.
Quelque chose agite les sculptures de Marc Petit, provoquant un mouvement sussultoire dont l'épicentre semble se situer quelque part dans une profondeur superficielle. Il suffit de traverser la forêt de bronze de ses créatures silencieuses pour ressentir cette vibration. Visages émaciés, endeuillés, corps courbés, creusés, presque en liquéfaction : pourtant, dans cet univers apparemment mortifère, quelque chose résiste, ne se laissant pas gagner par un fatalisme funeste.
Dans les plis de l'être et des corps, l'espoir semble ne pas s'être assoupi pour toujours, ne se révélant qu'à celles et ceux qui ne s'arrêtent pas au premier choc visuel, insistant du regard, grattant virtuellement la strate superficielle, atteignant enfin la source de ce tremblement. Convoquant, à leur insu, ce geste originaire et résolutoire accompli par l'artiste à l'âge de 14 ans sur une simple pierre, inaugurant ainsi sa carrière de sculpteur.
Marc Petit, « En chemin »
À la Galerie Valérie Eymeric (Lyon 2), jusqu'au 2 décembre