Sculpture contemporaine / Des forêts du Morvan à celles du Costa Rica, Steph Cop poursuit avec acharnement une démarche cohérente et profondément éthique.
Optant pour l'isolement naturel depuis 2007, l'artiste se consacre à des interventions alliant symbolisme, écologie et introspection. Canopus, sa troisième exposition personnelle à la galerie Slika, permet de dévoiler un projet émotionnel de 55 jours autour d'un spécimen centenaire de Cedrela odorata gisant au sol dans la nature sauvage du Guanacaste.
Documenté par l'ami et photographe Bálint Pörneczi, le travail quotidien effectué sur l'arbre évoque le processus michelangelesque per forza di levare, conduisant au dévoilement des très personnelles figures-formes appelées ARO (« Analyse Réflexe Obsessionnelle »). Une fois le travail sur la chair ligneuse accompli, sous le regard bienveillant d'un splendide spécimen de morpho bleu, l'arbre sculpté retrouve sa verticalité sans jamais avoir quitté son biotope. Outre un film et des livres d'artistes, l'exposition est accompagnée de nombreuses sculptures évoquant la « puissance douce » de la forêt.
Steph Cop, Canopus
À la Galerie Slika (Lyon 2), jusqu'au 2 décembre