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art contemporain / Cinq belles expositions à découvrir en galeries ce mois-ci, pour s’échauffer le regard avant (ou pendant) le grand événement artistique de la saison, la 16e Biennale d’art contemporain, qui débutera mercredi 14 septembre.
Depardon, errances photographiques
Série photographique devenue un livre en 2000, « Errance » est l’une des œuvres les plus fortes du photographe (et cinéaste) Raymond Depardon. Il s’y est donné un dispositif strict : des images noir et blanc verticales avec une ligne d’horizon placée au centre de l’image. « Je veux me confronter aux lumières, aux hasards, forcer ma curiosité, m’ouvrir, briser mes idées reçues, exorciser cette peur du monde » écrit l’artiste dans son livre.
Raymond Depardon, Errance, Galerie Cinéma (Lyon 1er), jusqu’au 25 septembre
Marc Riboud au Japon
Autre grand photographe exposé à Lyon ce mois-ci, l’artiste et reporter Marc Riboud (1923-2016). En 1958, son séjour au Japon clôt plusieurs années de reportages en Asie (Inde, Chine, Afghanistan, Indonésie…). Il y est frappé par un pays écartelé entre modernisation occidentale et traditions orientales, et en ramène de nombreuses photographies détachées de tout a priori. Ses images dialogueront au Réverbère avec celles de Géraldine Lay (née en 1972) qui a effectué plusieurs séjours au Japon de 2016 à 2019.
Marc Riboud, Géraldine Lay, Le Japon en duo, Galerie Le Réverbère du 10 septembre au 31 décembre.
Les contrées intérieures de Dominique d’Archer
Dominique d’Archer (1929-1991) aimait à se définit elle-même comme une peintre de la « réalité intérieure ». Proche à ses débuts de l’art informel d’un Wols par exemple, son œuvre évolue ensuite vers des compositions figuratives singulières et très organiques. Son exposition à la galerie Chartier clôt un cycle de trois expositions (à Sens puis à Dôle précédemment), et sera consacrée à une sélection de peintures des années 1960 et quelques « papiers silencieux », des dessins réalisés en 1964-65.
Dominique d’Archer, Les chantiers organiques de l’inachevé, Galerie Henri Chartier, du 15 septembre au 5 novembre.
Manifesta souffle ses trois bougies
Créé en 2019 par Céline Melon Sibille, Manifesta est un lieu-concept qui accueille, entre ses très beaux murs, des expositions conçues par des commissaires invités ou des galeries d’art contemporain. Ce mois-ci, Manifesta accueille la galerie parisienne Jérôme Poggi et ses artistes prestigieux : l’artiste multi-médias Georges Tony Stoll, le peintre de l’ultra moderne solitude Djamel Tatah, la photographe des ruines et traces Sophie Riestelhueber…
Le Fil du temps avec la Galerie Poggi, Manifesta, du 6 septembre au 30 novembre.
Chemins de traverse
La très charmante galerie La Taille de mon âme consacre sa nouvelle exposition collective au thème des migrants, en tentant d’en faire bouger les poncifs. Elle réunit onze artistes aux médiums les plus divers : photographie, céramique, gravure, vidéo, planches de bande-dessinée, broderie… On sera heureux d’y retrouver notamment l’artiste Françoise Pétrovitch avec une belle estampe en couleurs représentant un enfant au masque blanc.
Chemins de traverse, Galerie La Taille de mon âme, du 15 septembre au 17 décembre.
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