Après une bonne nuit, et avoir trainé dans Rennes sous la pluie, mangé des crèpes et bu du cidre (la routine du touriste en Bretagne), avoir vu une chanson de Gaggle au village des trans, direction Parc expo, seul avec mon appareil photo pour ne pas rater la première partie de soirée notamment FM Belfast, groupe islandais que j'avais entendu avant les trans avec leur tube "Underware". Mes co-festivaliers doivent attendre une arrivée à la gare vers 23h. Toujours impressionnant d'arriver par le bus, assez calme encore à 20h, dans cette zone aéroportuaire, au milieu de nulle part, sous la pluie, sur un parking énorme, avec les basses qu'on entend déjà. File d'attente et contrôles d'usage, yeeess j'y suis. Pas le temps de prendre la température, je file direct au hall 3 où les islandais doivent juste avoir commencé. C'est assez cool à cette heure-ci, la foule reste éparse, facile de déambuler de se poser où on veut. Aaaaah comme le son est bon. J'oublie chaque année, comme le matos à Rennes est sérieux. Les lumières, les systèmes sonores sont vraiment forts. FM Belfast débute donc avec pas beaucoup d'ambiance, il va falloir se battre. Mais déjà, ils ont de l'énergie et du plaisir d'être sur scène, ça se voit tout de suite, ils sautent partout, se regardent, sourient, nous aussi. C'est du son bien électro, avec des nappes entêtantes, une voix aérienne et facétieuse au dessus. Une bande de fan, surtout des filles arrive avec des drapeaux islandais, se mettent devant les barrières et sautent. La température monte, les gens commencent à danser. Le tube ; ça chante "we're running down the street in our underware", ça saute partout, paris gagné, salle conquise. Ils terminent tous en collants orange. Sympa de voir des groupes qui ne se prennent pas trop au sérieux. Après une pinte réparatrice, direction hall 4 pour aller voir les Lost Valentinos. J'arrive juste pour l'annonce qui dit que le chanteur s'est blessé, et qu'ils seront remplacés par Slow Joe & The Ginger Accident. Excellent, j'en avais entendu parler sur France Inter, ils étaient passés le mercredi. Séance de rattrapage pour ce phénomène sans doute un peu lié à son histoire : Slow Joe est un Indien de 67 ans, qu'a rencontré un Lyonnais (Cédric La Chapelle) en Inde. Ils se sont entendus musicalement, et le français a été inspiré par cette voix. Il monte un groupe et écrit des chansons autour de cette voix enregistrée sur minidisc. Ils ont commencé à caler ces chansons comme ça à distance. Slow Joe est venu en France pour chanter aux trans, il n'avait pas encore rencontré les autres musiciens, et n'avaient jamais joué ensemble live. Là encore ce qui frappe, après la voix somptueuse et très posée de Slow Joe, c'est leur joie d'être sur scène, et de vivre leur aventure. Et ça, c'est communicatif. Pourtant pas forcément fan du style (vrai rythm&blues des familles), l'inventivité des mélodies, la voix et le son de l'ensemble suffit pour être content d'être là. Là aussi, on en entendra encore parler (ne serait-ce que la sortie d'un prochain album j'imagine). Ah déjà 22h45, je retourne au hall 3 pour The Phantom Band. Des écossais qui font une sorte de melting pot extatique entre du Death in Vegas, The National (ce qu'ils disent dans le fascicule des trans et je ne trouve pas mieux), sans renier leurs origines. Un gros binz, avec un chanteur naturellement barbu, classe, chantant bien juste. J'ai le temps de passer devant la scène avec mon bracelet photo, et j'apprends en passant que les photographes sont autorisés à prendre des photos seulement les 3 premières chansons, ensuite tout le monde dégage (ou presque) pour ne pas déranger les artistes. Je peux comprendre, car il y a facilement une vingtaine (voire plus) de photographes au pied de la scène avec de gros objectifs constamment pointés vers les musiciens. Un peu troublant j'imagine. La course. il faut que j'aille voir Terry Lynn dans le grand hall 9. J'arrive un peu tard pour les photos, j'ai juste le temps d'aller devant et d'essayer de prendre 2 clichés un peu flous tant elle bouge dans tous les sens, avant de me faire refouler dans la foule, beurk :) . Tant pis, je monte dans les gradins écouter. Un peu approximatif au départ, elle se cale et elle emmène tout le monde. Du ragga un peu agressif, un peu à la MIA mais version Jamaïcaine, avec des bons samples pêchus (paraît-il ça fait très 20e siècle), disons qui foutent la chepé (très années 2000), très bien quoi. Petit tour au hall 4 pour les Detroit Social Club. Sorte de mélange entre un U2 moderne (certaines intonations du chanteur), et du Kasabian. Très brit pop un peu désinvolte et rebelle. Un SMS me prévient que les autres sont arrivés. Après être allés boire un coup, direction la suite de Terry Lynn dans le hall 9 ou doit officier la prêtresse electro-black Fever Ray. J'avais vu son clip de When I Grow Up, et je voulais voir ce que ça donnait sur scène. Le son plus afro que les différentes chansons que j'avais entendues, sur une scène très sombre avec des sortes de lampes de chevet qui s'allument et qui s'éteignent, beaucoup de fumée et des lasers. Assez mystique. Comme la rumeur le dit, on ne voit pas son visage, et les photographes ne sont pas les bienvenus au devant de la scène (certains fans ne savent toujours pas si c'est elle qu'on voit dans ses clips). C'est novateur, c'est sûr. Mais question ambiance, c'est quand même très lent et sombre. On va au bar, avant de retourner dans le même hall pour Aeroplane. Deux belges qui sont dans le créneau de leur compatriotes les 2 Many DJ's, le mashup (mixer plusieurs chansons simultanément pour en faire une autre). Assez sympa, même si c'est pas non plus Girl Talk, comme dit Michel

C'est le mashup du pauvre

Pas très élaboré. Entre temps, nous avons raté The Field, Carole qui y était nous a dit que c'était très bien. En revanche, nous sommes allés voir deux jeunes Rennais, tout juste majeurs, les Popopopops. Ils sont 2 cette fois-ci (car ils jouent aussi avec une formation plus rock acoustique). Deux DJ qui chantent de temps à autre pendant qu'ils passent leurs boucles et leurs scuds. Le style c'est plutôt electro-pop-rock (mais qui n'est pas electro maintenant). On en reparlera sûrement aussi. Crevés, on rentre vers Rennes en tacos. Demain, on recommence.

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