Clerks 2
De Kevin Smith (EU, 1h38) avec Brian O'Halloran, Jeff Anderson...
Le retour des personnages qui firent la gloire de Kevin Smith confirme tout ce qu'on soupçonnait de ce garçon, sympathique au demeurant. Ses dialogues sont souvent brillants, mais ses scripts et ses réalisations rivalisent de fainéantise. En gros, même s'il détourne habilement l'attention, il ne peut pas lutter contre le fait que son imagination tourne en rond. La machine n'est pas encore totalement grippée, certaines scènes parviennent à titiller notre fibre nostalgique de ses débuts fauchés en noir et blanc. Le réalisateur indé hardcore est devenu cinéaste indé bourgeois, et à trop vouloir caresser son public dans le sens du poil, Smith s'égare du côté de la surenchère graveleuse, quitte à expédier la belle mélancolie qui commençait à poindre derrière la gaudriole. Désolé, Kevin, mais on a vieilli. Il nous en faut désormais un peu plus qu'un âne sodomisé par un type en latex pour nous faire hurler au génie. FC