Elektra

Mercredi 16 mars 2005

de Rob Bowman (EU, 1h36) avec Jennifer Garner, Goran Visnjic...

Par le biais de la machine à reluire hollywoodienne, Marvel semble donc décidé à nettoyer par le vide l'image de ses héros les plus ambigus. Après le lifting foireux du Punisher, vigilante quasi psychopathe transformé en gentil voisin se tapant de la bibine les soirs de déprime, nous assistons donc à la mutation d'une tueuse à gage sans merci en maman gâteau, si adorable avec sa queue de cheval. Ici, que les fans soient prévenus avant qu'il ne soit trop tard, il ne reste plus rien de l'anti-héroïne glaciale et méthodique créée en grande partie par le génial Frank Miller. Via ce nivellement par le bas trahissant complètement le matériau d'origine et des erreurs de casting monstrueuses (une Jennifer Garner affichant de grands sourires, dont les "états d'âme" sont symbolisés par des séquences de cauchemar toutes pourries, mais aussi Terence Stamp en impayable maître martial aveugle...), le projet prend l'eau dès le départ, rejoignant son camarade de jeu Daredevil au rayon des sabotages artistiques en bonne et due forme. FC