Sidactivisme culturel

Evénement / Lyon et ses acteurs culturels se mobilisent le 1er décembre pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, à travers une opération baptisée Sida, basta ! impliquant étudiants, danseurs, musiciens, Dj's et associations. Mot d'ordre : sensibilisation. Dorotée Aznar

L'an dernier, l'organisation de la journée mondiale contre le sida et la mobilisation des Lyonnais ont fortement laissé à désirer. Cette année, associations, structures culturelles, Région et Ville de Lyon ont pris les devants : journée thématique autour "de la femme, des associations et de l'art", campagne d'affichage, tracts et volonté affichée de s'ouvrir à tous : la journée du 1er décembre devrait au moins avoir le mérite d'être connue du grand public. Sous le slogan "Sida, basta", dont chacun reste libre d'apprécier l'originalité, une programmation solide a été mise en place. Initiative heureuse, sachant que la région Rhône-Alpes est actuellement la troisième région la plus touchée de France, après l'Ile de France et la région PACA. Et si la contamination chez les toxicomanes a baissé, elle reste stable dans la population homosexuelle et a augmenté chez les hétérosexuels. Et qui dit prévention, dit sensibilisation des plus jeunes. La matinée du 1er est réservée aux débats, avec lycéens et collégiens, qui sont arrivés après l'effervescence des années de lutte et qui se sentent souvent peu concernés par la question. C'est également l'objet des vidéos réalisées par Gilles Pastor sur le thème "le sida, à notre âge ?", qui restitue la parole des ados sur le sida et seront diffusées à partir de 20 heures aux Subsistances.Des témoignages, pas de lamentations
Le militantisme s'arrête aux marges de la marche des associations, qui part de la place Antonin Poncet pour s'achever Place Louis Pradel. C'est bien l'aspect culturel qui a été retenu cette année, comme une autre approche de la réalité et de la lutte contre le sida. "C'est une soirée de témoignage, pas une soirée de lamentations" a tenu à souligner l'adjoint à la culture Patrice Béghain. Jusqu'à deux heures du matin, les Subsistances programment en continu lectures, théâtre, musique, concerts, et danse. La maîtrise de l'Opéra national de Lyon ouvre le bal avec un programme lyrique, suivie de près par Mourad Merzouki, chorégraphe de la compagnie Käfig. Dix versions, créé à la maison de la Danse, est une chorégraphie hip-hop qui explore les rapports homme/femme. Le temps d'une lecture de Pierre Baux et, dès 22h 30, place aux concerts électro avec DJ Flore et P.Moore. Pour les nostalgiques des nuits berlinoises, Sex in Dallas et Kidnap prennent les commandes de minuit à deux heures. Enfin, l'association Rhose a tenu à organiser des performances contre le "barebacking" (sexe non protégé) et exposer au grand public les contraintes des multithérapies, trop souvent envisagées comme un possible remède à la maladie. Le prix du pass' journée est fixé à 7E, les bénéfices ne seront pas reversés aux associations mais directement aux personnes malades du sida, par le biais d'une commission d'aide à la vie quotidienne. Les sommes collectées seront attribuées en fonction des situations individuelles, familiales et de l'âge des malades.Sida Basta, aux Subsistances le 1er décembre, de 12h à 2h du matin. Pass 7E pour la journée.

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Vendredi 28 novembre 2008 Jusqu'à peu, les Subsistances proposaient une programmation spécifique le 1er décembre. Aujourd'hui, «Sida Basta !» n'existe plus, et la Journée mondiale de Lutte contre le sida aura lieu sans les Subs. Tour d'horizon des choses à faire ou à voir –...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X