«Sida Basta !»: et après ?

Jusqu'à peu, les Subsistances proposaient une programmation spécifique le 1er décembre. Aujourd'hui, «Sida Basta !» n'existe plus, et la Journée mondiale de Lutte contre le sida aura lieu sans les Subs. Tour d'horizon des choses à faire ou à voir – quand même– autour de ce 1er décembre. Marion Quillard

Les Lyonnais s'en souviennent : «Sida Basta !», c'était une journée particulière ; une journée de fête et de solidarité, un moment de convivialité autour des arts avec, toujours en toile de fond, la terrible réalité de la pandémie.De 2004 à 2006, les Subsistances et Éclas (Collectif des associations lyonnaises de lutte contre le sida) ont coordonné «Sida Basta !». La soirée était ponctuée par une marche des associations, des sets artistiques dans différents bars de la ville et un After qui, selon les éditions, a navigué entre le Transbordeur et les Subsistances. «C'était lourd à gérer, tempère Carine Faucher, chargée de la communication aux Subsistances. Il fallait mobiliser les membres des associations, des artistes, des bénévoles, des étudiants... ». Avec un gros événement en début de saison («Ça Valse !» en 2008), l'équipe de Guy Walter ne pouvait plus s'en occuper seule. Elle cherche alors à déléguer : «Cet événement, raconte Carine Faucher, on le voulait très fédérateur, mais il s'est essoufflé avec le temps... Le flambeau n'a pas été repris. À grand regret, on a abandonné».Feu «Sida Basta !», donc. Pourtant, la pandémie continue de se propager. Selon les chiffres du Sidaction, on dénombre près de 7 000 nouvelles contaminations par an, et 150 000 personnes vivant avec le VIH en France.Alors Éclas continue de se mobiliser. Samedi 29 novembre, un village inter-associatif prendra ses quartiers d'hiver place de la République. Au programme, information et prévention bien sûr, mais aussi un atelier de slam mené par la Lily (Ligue d'improvisation lyonnaise), une projection du film de Vincent Boujon «Test», une expo photo dirigée par AIDS et un concert de rap avec H2N.Heureusement, «Sida Basta !» a fait des petits et des initiatives émergent deci delà. «Quatre heures et demi aux Indes» est un collectif d'artistes mettant en commun leur travaux au profit des associations de lutte contre le sida. «Monplaisir pas ma vie» est un événement créé par un collectif étudiant, «E6C1». Du 1 au 3 décembre, la MJC Montplaisir accueillera une exposition sur le thème du sida : « Elle va représenter l'évolution du sida, explique Mathieu Guillot, responsable de la communication d'E6C1. C'est très subjectif, suggéré. Le but était de ne pas être figuratif, pour ne pas être stigmatisant». Le but de Mathieu et de ses acolytes est de réaffirmer que le sida n'est pas mort : «Ma génération croit que le HIV est soignable !, s'offusque-t-il. Elle est complètement blasée». Car l'essentiel est bien là : passé le 1er décembre, il faudra garder en tête que le Sida tue. Encore.Village inter-associatif
Samedi 29 novembre, de 14h à 18h - Place de la République.«Monplaisir pas ma vie»
Lundi 1er, mardi 2 et mercredi 3 décembre, de 9h à 19h - MJC Montplaisir, 25 avenue des Frères Lumière, Lyon 8e.Chaîne de la solidarité
Rendez-vous lundi 1er décembre, à 18h - Place des Terreaux

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