Musique / Au Louvre, l’après-midi, on trouve toujours des étudiants en arts qui copient les œuvres des maîtres. Apprentissage nécessaire des bases, pour mieux les oublier ensuite et se façonner une identité d’artiste singulière.
Pour des rockers aujourd’hui, le Louvre, c’est Internet, et «leurs croquis inspirés par…» se transforment souvent en premier album. Mina May est de cette génération (avec The Do, Coming Soon et des dizaines d’autres…), et leurs morceaux ont la fraîcheur enthousiaste de ces gens qui ont encore en tête les airs de Syd Barrett, des Pixies, de John Spencer ou de Spiritualized, mais qui les réinventent avec entrain. Il est vrai que le chanteur, pseudonommé Flashing teeth, a une voix qui rappelle violemment celle de Franck Black, et que les compositions du groupe réaniment un psychédélisme rock où des guitares tristes se perdent dans un espace peuplé de distorsions électriques et électroniques, où l’on tape des mains pour redonner du rythme à une fanfare fatiguée, où les larsens et les claviers dessinent des murs dignes de M83.Efficaces ou fascinantes, énergiques ou épurées, les chansons de ces Toulonnais en partance pour le Canada se transforment, dixit des spectateurs autorisés, en machines de guerre sur scène, chaque membre du groupe jouant avec ses tripes et cherchant le grand frisson auprès du public. En live, c’est donc plutôt à Sonic Youth et Roxy Music auxquels il faudrait les comparer, comme un panthéon de rechange après avoir usé celui qui leur avait servi en studio.Mina May est donc une autre bonne nouvelle rock made in France, comme il y en a beauco
